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Geneviève de Galard, « l’ange de Dien Bien Phu »

Est une infirmière militaire française, convoyeuse de l’air, qui a rejoint le camp à Dien Bien Phu, avant la fermeture des pistes et refuse d’être évacuée, elle reste jusqu’à la fin pour s’occuper des blessés et des mourants. Connue sous le nom de  « l’ange de Dien Bien Phu », Geneviève de Galard est la plus grande héroïne militaire française encore vivante elle a reçu la plus haute distinction honorifique du pays.

Dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, une jeune femme française, Geneviève de Galard ( née en 1925 ), décide d’opérer un grand changement dans sa vie. “Les études d’anglais que j’avais poursuivies ne servaient qu’à mon intérêt personnel, et j’ai réalisé que continuer dans cette direction ne pouvait pas remplir ma vie”.

“Je rêvais de nouvelles perspectives, de moins d’aventures égocentriques. Je voulais tout simplement être utile, et je ne pouvais pas imaginer une vie sans donner aux autres ou poursuivre un idéal.”

Geneviève de Galard en Indochine

Alors, elle reprend ses études et obtient des diplômes de ” travail médico-social ” et d’infirmière en 1950 puis devient convoyeuse au sein de l’armée de l’air française. A sa demande, elle est affectée en Indochine à partir de mai 1953, au cœur de la guerre qui oppose les forces françaises à celles du Viet Minh. Elle rapatrie les blessés entre Dien Bien Phu et Hanoï à bord d’avions sanitaires.

Près d’un an plus tard, le 28 mars 1954, vers 4 heures du matin, elle s’envole à bord d’un avion de transport Douglas C-47 vers la garnison française de Dien Bien Phu. C’était le 40e vol de Geneviève de Galard pour évacuer des soldats blessés à Dien Bien Phu et sa 149e évacuation médicale au Vietnam.

En 1954

Ce C-47 qui a dû faire face à des tirs nourris de l’artillerie Viet Minh mais il atterri sans encombre. Cependant, alors qu’il roulait dans l’obscurité sur la piste, l’avion s’est emmêlé dans un fil barbelé ce qui a occasionné une fuite d’huile dans l’un de ses moteurs. L’avion devra être réparé avant de pouvoir transporter les 25 soldats blessés allongés sur des civières dans une tranchée le long de la piste. À l’aube, le Viet Minh ouvre le feu avec des obusiers de 105 mm. Il n’y aura pas de vol pour les blessés et pour Mlle de Galard. Elle est restée bloquée sur place, seule femme européenne dans une garnison de quelque 15 000 soldats français et de l’Union française.

Geneviève de Galard n’a pas essayé de revenir sur Hanoï, elle est restée dans un bunker souterrain boueux pour soigner les blessés les plus graves. Dans des conditions infernales, brutales,  primitives et insalubres, l’infirmière travaille avec le Dr Paul Grauwin, le médecin-chef français. Responsable des blessés graves, elle lave, désinfecte les plaies, refait les pansements, allume les cigarettes, sourit  et réconforte les blessés, jeunes soldats foudroyés par cette guerre.

Elle est à la fois l’infirmière, l’amie, la confidente et l’image de la douceur dans l’enfer des combats. Les légionnaires la surnomment bientôt “Mam’zelle”. Elle garde encore aujourd’hui de très bons contacts avec les vétérans de Dien Bien Phu.

Sur Paris Match

En avril 1954, elle est nommée première classe d’honneur de la Légion étrangère en même temps que le colonel Bigeard.

Le « Héros en blouse blache » devient la seule femme parmi les quelque 15 000 militaires français à Dien Bien Phu lors du célèbre siège Viet Minh de 1954 qui met fin à l’occupation française en Indochine.

Mariage en 1956

A la chute du camp, le 7 mai 1954, le Viet Minh autorise le personnel médical présent à continuer de soigner les blessés. Geneviève de Galard souhaite rester jusqu’à l’évacuation des derniers. Les vietnamiens envisagent de la libérer. Une fois de plus Geneviève de Galard fait preuve de caractère en refusant de partir en abandonnant ses patients. Finalement libérée le 24 mai, elle est accueillie par une foule nombreuse à l’aéroport d’Orly à son retour en France, faisant la une de Paris Match. Elle s’en étonne. Qu’a-t-elle fait sinon son devoir ? Dès lors, des agences de presse américaines et un journal anglais lui demandent l’exclusivité de ses impressions en échange de sommes astronomiques. Elle refuse. Un producteur de cinéma veut tourner une saga et faire jouer son rôle par Leslie Caron. Elle écarte la proposition.

Aux Etats-Unis

“La France accueille l’héroïne de Dien Bien Phu”, titre l’hebdomadaire Paris Match. Les États-Unis la surnomment “l’Ange de Dien Bien Phu”. Geneviève de Galard, qui a alors 28 ans, ne comprend pas ce qui lui arrive.

Elle est plus tard invitée aux États-Unis par le président Eisenhower qui lui remet le 29 juillet 1954 la médaille de la Liberté, la plus haute décoration américaine pouvant être attribuée à un étranger. En France, Geneviève de Galard a été élevée à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur en 2011.

En 2014

Elle a repris un temps son travail de convoyeuse, a épousé le colonel Jean Heaulme en 1956 et a eu 3 enfants puis a suivi ensuite son mari, officier dans l’armée, dans ses différentes affectations. Célèbre malgré elle, elle choisit dès qu’elle le peut de reprendre le cours de sa vie dans l’anonymat. Elle vit maintenant à Paris.

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