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Découverte d’Hoi An, l’une des plus jolies villes du Vietnam

Découverte d’Hoi An, l’une des plus jolies villes du Vietnam

Au fils des siècles :

Hoi An, le royaume de Champa.

A Hoi An des manifestations visibles de la civilisation ancienne du Champa attestent d’un passé sous de multiples formes, telles celles le sanctuaire de My Son.

Les Chams héritiers probables de navigateurs austronésiens avaient comme principales activités le commerce, le transport et peut-être aussi la piraterie…

En 8 siècles ils ont investi les ports au départ d’importantes routes d’échanges et ils ont fondé le Royaume de Champa dans la région de l’Annam.

Ce royaume a prospéré dans le centre-sud entre VII et XVe siècle, il a atteint son apogée IX et Xe siècle.

Les relations du Champa avec le Vietnam ancien – l’empire du Dai Viet (royaume vietnamien au nord du pays dans ses débuts), furent marquées par des échanges commerciaux, artisanaux, esthétiques et diplomatiques, mais aussi par une série de guerres et une succession de traités.

Au15ème siècle,le royaume Champa affaibli, fusionne avec le territoire vietnamien (Dai Viet).

Puis, en 1535, les seigneurs Nguyen qui règnent sur la région au sud du fleuve Rouge accueillent l’explorateur Portugais Antonio De Faria.

Ouverts sur le monde, ils décident de faire du port de Hoi An une puissante plateforme commerciale.

La politique des Nguyên a permis un développement très rapide de Hội An et des environs.

Hoi An, est alors le plus grand port au début du Vietnam moderne.

C’est en 1595, sous l’influence de Nguyen Hoang que des commerçants venus de Chine, du Japon, d’Indonésie, des Philippines et du Siam se rendent à Faifo (ancien nom de Hoi An).

A Hoi An, la communauté japonaise y est assez petite.

Elle est composée de seulement quelques dizaines de foyers, contrairement à la population chinoise.

Cependant  les Japonais exercent une puissante influence sur les affaires du port de commerce, la demande japonaise de soie étant si grande que les allées et venues annuelles des navires marchands japonais sont  considérables entre 1590 et 1635.

Pendant plusieurs mois chaque année, lorsque les alizés autorisent navires chinois et japonais à arriver, un marché dynamique apparaît dans le port et les marchands chinois, japonais et vietnamiens s’engagent dans le commerce d’une grande variété de marchandises.

Pendant le reste de l’année, les membres de la communauté japonaise à Hoi An se préparent pour le marché en réunissant des produits des marchands chinois et vietnamiens, certains d’entre eux s’installent durablement pour profiter de l’attrait commercial de la ville.

C’est à cette époque qu’est construit le pont-pagode japonais, ralliant les deux berges de la ville et les quartiers des communautés japonaises et chinoises.

Les premiers marchands hollandais arrivent dans le port en 1633 pendant quelques années, néerlandais et japonais coexistent, les Japonais dominant complètement l’économie du port.

Au cours du XVII siècle, la communauté japonaise diminue progressivement et finit par disparaître, assimilée à la communauté vietnamienne du fait en partie des mariages mixtes entre les familles de riches notables marchands japonais et la famille noble des Nguyên.

Du XVI au XVIII siècle, parmi les bateaux s’arrêtant au Vietnam il y avait des bateaux de missionnaires et commerçants européens dont des français.

Suite aux accords de Saïgon signés en 1862 et 1874, la partie sud devînt colonisation française.

Dix ans après, les accords de 1884 divisent le Vietnam en trois parties : Tonkin (au nord, Annam (au centre) et Cochinchine (au sud).

La Cochinchine fut une colonisation totale française alors que l’Annam et Le Tonkin furent des protectorats.

Hoi An, en Annam, en tant que protectorat français, pu conserver en partie son rôle de port commercial auprès des provinces du Centre.

Elle restait le point d’afflux des marchandises venant des montagnes, de la plaine, du Nord et du Sud, ainsi que des marchandises venant des pays étrangers.

Ce fut le point de départ du développement portuaire avec un grand volume de marchandises.

Cependant, Hoi An n’était plus un port maritime comme avant, l’embouchure avait été colmatée par les alluvions (inondations dont celle de 1891), la navigation était difficile pour les bateaux qui devaient faire un contour, entrer par le port de Da Nang puis descendre à Hoi An en suivant la rivière Cô Cò.

Pour des raisons structurelles (les gros bateaux ne pouvaient pas tous passer par la rivière Cô Cò) et politiques, Hoi An perdit ses atouts, son port et sa fonction de centre commercial au profit du port de Danang et entra dans un sommeil prolongé.

Ses rues et ses maisons ne changèrent pas avec le temps, sauf quelques nouvelles villas seront construites par les Français et destinées aux administrateurs.

Le développement de Hoi An sera encore moindre après le départ des Français.

La politique des seigneurs Nguyên a attiré à Hoi An une population internationale: les asiatiques, japonais, chinois, indiens, et les européens français, hollandais…

Ils apportèrent avec eux leurs coutumes, leurs traditions, leurs spécificités culturelles. Quand ils construisaient une maison à Hoi An c’était une maison typique de leur pays.

Hoi An ne fut pas seulement un port commercial prospère, mais aussi un lieu d’échanges, de rencontres des différentes cultures.

Hoi An aujourd’hui est une ville de taille relativement modeste qui a su garder son authenticité cosmopolite et a un charme fou!

Sites majeurs :

My Son

Le sanctuaire de My Son est situé près du village de Duy Phu, district de Duy Xuyen, province de Quang Nam, dans le centre du Vietnam, à environ 40 kilomètres de Hoi An.

Le complexe s’étend sur une vallée d’environ 2 kilomètres de large et est entouré de deux chaînes de montagnes qui constituent le bassin versant de la rivière sacrée Thu Bon.

My Son est un ensemble de temples Chams aux racines spirituelles rattachées à l‘hindouisme.

Ce site fut pendant une longue période, la capitale religieuse et politique du Royaume de Champa.

C’est un des premiers sites du peuple Cham fondé au Vietnam.

Ce site a traversé à la fois le temps et une histoire très mouvementée notamment avec l’invasion des Chinois.

Les ruines actuellement comprennent les restes d’environ soixante-dix temples et édifices annexes.

Leur architecture en briques rouges est vraiment remarquable, ce site est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Les vestiges de l’histoire

Le pont japonais

Ce qu’on appelle le «pont japonais», aussi nommé Lai Vien Kieu «Pont des amis lointains», reste l’un des sites les plus célèbres de la ville et sert comme un rappel de la communauté japonaise qui y prospérait autrefois.

La sagesse populaire indique que ce pont marque l’entrée de la rue principale du nihonmachi (ici, quartier de la communautés japonaises historiques en Asie et Asie du Sud-Est).

Au milieu du pont se trouve un petit temple vénérant Huyen Thien Dai De (dieu de l’eau et dieu de la mer).

Salle de l’assemblée Phuc Kien

La légende raconte que  la salle de l’assemblée était un petit sanctuaire vénérant la statue de Thien Hau Thanh Mau (la déesse qui aide les marchands à vaincre les vagues de l’océan).

Originalement elle se trouvait au bord de la mer, sur la côte de Hoi An, avant d’être déplacée en 1697.

Après de nombreuses restaurations, avec la principale contribution des Chinois, elle devient la plus belle et spacieuse salle de la ville.

Salle de réunion de Trieu Chau

La salle de réunion a été construite en 1845 par des Chinois pour vénérer le général Phuc Ba Ma Vien –  dieu qui a le don d’apprivoiser les vagues et de rendre les voyages et le commerce en mer fluides et rentables.

La salle de réunion a une valeur particulière en termes de structure architecturale avec son cadre en bois finement sculpté, ses motifs et dessins décoratifs en bois et ses magnifiques œuvres de porcelaine en relief.

Salle de l’Assemblée cantonaise

La salle de l’Assemblée a été construite en 1885 par le cantonais chinois Kieu, pour vénérer les prédécesseurs, les sages défunts et en même temps vénérer les dieux qui protégeaient les gens dans la vie quotidienne.

L’utilisation rationnelle des matériaux en bois et en pierre dans la structure porteuse et les détails décoratifs a donné à l’Assemblée une beauté unique.

Chaque année, le jour de Nguyen Tieu, Quan Cong (24 juin du calendrier lunaire) se déroule ici une fête très élégante qui attire de nombreux participants.

Ancienne maison de Quan Thang

C’est l’une des maisons anciennes qui sont considérées comme les plus belles de Hoi An.

Cette maison a plus de 150 ans, de style architectural de la région chinoise de Huaxia.

Sa bonne préservation permet d’imaginer le mode de vie des propriétaires de la classe marchande de la ville.

Toute l’architecture et les sculptures sur bois de cette maison ont été réalisées par des artisans menuisiers du village de Kim Bong.

Le temple Quan Cong

Construit en 1653 comme lieu de culte dédié à Quan Van Truong célèbre général à la bravoure, à la droiture et aux vertus d’un homme honorable.

La ville

Le marché

Implanté en plein cœur de la charmante petite ville de Hoi An, le marché central est l’un des principaux centres d’intérêt de la ville, à ne manquer sous aucun prétexte.

Il se tient tous les matins, sous la halle, sur les rives du fleuve et dans les rues perpendiculaires aux berges.

Il propose aux visiteurs une palette de fruits, de légumes, viandes, poissons, coquillages, crustacés, articles d’épicerie et objets de toutes sortes.

Dans un capharnaüm inimaginable se mêlent les bruits, les cris, les rires mais également les couleurs et enfin les odeurs (plus ou moins agréables selon les “rayons”!)…

Un vrai moment de découverte de la vie à la vietnamienne, puisque le marché est finalement peu touristique et que la plupart des clients sont de “vrais vietnamiens” venant acheter leurs produits quotidiens et aussi consommer sur place les différents mets fins de Hoi An.

Le théâtre

Il propose des spectacles de musique folklorique vietnamienne et de la danse folklorique. Situé sur rue Nguyen Thai Hoc, le spectacle se déroule de 21:00 à 22:00 tous les jours il est gratuit si vous avez payé les frais d’entrée dans la ville (ce ticket permet un touriste à voir 5 attractions, des sites ou des spectacles à l’intérieur de la ville).

Les puits

Les anciens puits de Hôi An, puits Ba Le, ont principalement trois formes: ronde, carrée, ou ronde en haut et carrée en bas. Ils sont constitués de briques qui ne sont pas liées au mortier. Leur point commun: ils disposent tous d’un fondement en lim, un bois très solide qui soutient les parois du puits. C’est avec l’eau de ces puits (environ 80 à Hoi An) que l’on fabrique les nouilles du Co Lao, une spécialité de Hoi An.

Les musées de Hoi An

Les boutiques, les maisons Tan Ky

Anciennes maisons de Hoi An, construites il y a 200 ans par les artisans, les ouvriers locaux, plusieurs sont à visiter. Elles se divisent en plusieurs pièces, l’avant est pour le magasin, l’arrière est réservé à l’exportation et l’importation des marchandises.

Elles sont souvent la vitrine de nombreux métiers d’art qu’elles exposent, broderies, lanternes, faïences, etc.

La gallery Previous Heritage du photographe Rehahn

Très beau musée qui montre l’excellent travail de recherche sur l’ensemble des costumes traditionnels des différentes ethnies du Vietnam.

Le musée du folklore

Dans une vieille maison où l’on se promène à travers les âges et les rites.

Le musée de la céramique, celui de la broderie, etc

Et bien d’autres musées ou galeries sont le long de la rue principale, vous n’aurez que l’embarras du choix !

A faire, à voir :

Le marché de nuit

Petit marché animé, situé sur l’autre rive du fleuve Thu Bon, sur l’île de An Hoi, en passant le pont.

De 16h jusqu’à 23h tous les jours il se déroule dans la rue principale. On y trouve en particulier des lampions et aussi quelques nappes et tissus brodés, des spécialités artistiques de Hoi An.

Restaurants des pêcheurs

Toujours sur l’île de An Hoi, sur la pointe de l’île, des stands sont tenus par les femmes des pêcheurs, le soir. Vous pourrez y déguster en toute simplicité, sur de longues tables communes, les produits de la pêche du jour.

Ici comme au marché vous découvrirez ce qu’est la traditionnelle cuisine de Hoi An.

Tra Qué

C’est le « jardin » de Hoi An, un peu en dehors de la ville en direction de la mer, on y cultive des légumes et surtout toutes sortes d’herbes qui entreront dans la composition de la cuisine de Hoi An.

Ici quelques cours de cuisine y sont proposés.

Cua Dai

C’est la plage à l’embouchure de la rivière Thu Bon, bordée d’hôtels, la plage s’étant sur 6 km. Souffrant d’érosion vers l’embouchure il vaut mieux se diriger vers son milieu.

An Bang

Jolie plage bordée de petits établissements de restauration, c’est un joli coin paisible et propice à la baignade en famille.

Cam Thanh

A 3km de la ville de Hoi An, Cam Thanh est un village de palmiers d’eau et de mangrove. Vous pourrez vous essayer au bateau panier, Thuyen thung, un type d’embarcation circulaire faite de bambous très populaire au Vietnam. Ils étaient utilisés par les marins pour la pêche côtière et pour le relevage des filets.

On peut encore voir depuis la plage de An Bang quelques pêcheurs rejoindre leurs bateaux en mouillage au large passer les vagues avec adresse et beaucoup de courage sur ces frêles embarcations.

Cuisine

De nombreux établissements vous proposeront les spécialités de Hoi An.

A noter,

Les bông hồng trắng (roses blanches) : raviolis aux bords dentelés aux crevettes et au porc, parsemés d’oignons frits.

Les Cao lầu: nouilles de riz (faites avec l’eau des puits) avec un peu de bouillon, du porc, des germes de soja, des herbes aromatiques…

La soupe de palourde, Cháo Nghêu Cô Gió, que l’on mange, en fin d’après midi, sur la plage de An Bang, préparée par les femmes des pêcheurs, un vrai délice !

Et bien sur les plats à base de canards, ils sont nombreux ici, notamment sur le fleuve Thu Bon, à déguster au marché, un stand y est dédié.

Les balades – les randonnées

Elles sont nombreuses à faire.

A pieds dans la ville, le long de la rivière et sur les îles attenantes.

Au fil de l’eau sur un bateau traditionnel sur la rivière Thu Bon.

En bateau panier à Cam Thanh.

En vélo avec de nombreux axes dans la campagne aux alentours de Hoi An.

En visitant les villages de métier – Kim Bong, village de charpentier – Tra Qué pour les légumes – Thanh Ha pour la poterie – Phuoc Kieu pour le bronze – Ban Thach pour les nattes.

Un peu plus loin, en voiture – le sanctuaire de My Son – les villages de l’ethnie Co Tu de Prao – Da Nang avec ses multiples offres d’excursions.

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