Icône de la vie authentique locale, le Non La – chapeau conique du Vietnam, raconte une histoire faite de gestes artisanaux et de traditions. Avant le cône élancé que nous croisons partout aujourd’hui, le Nord du pays a longtemps porté un large chapeau à bord plat : le Non Ba Tam. Dans cet article, nous retraçons cette évolution et montrons la place du Non La dans la culture vietnamienne.
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Histoire du Non La

D’où vient le Non La ? Depuis quand accompagne-t-il les Vietnamiens dans leur vie ? Et qui en fut l’inventeur ? Autant de questions qui, encore aujourd’hui, demeurent sans réponse définitive. Selon certains écrits, le Non La, chapeau conique, serait apparu au XIIIᵉ siècle, sous la dynastie des Tran. Mais cette origine reste incertaine, tant les témoignages sont rares et mêlés de légendes.
L’évolution de ses formes au fil du temps : depuis des siècles, les Vietnamiens ont su s’adapter aux caprices du climat, soleil ou pluies grâce au Non La. Ce chapeau de feuilles est devenu un compagnon inséparable de la vie agricole.
Du Non Ba Tam dans les campagnes du Nord, au raffiné Non quai thao orné de rubans de soie, jusqu’au célèbre chapeau conique, devenu aujourd’hui l’emblème national. Chaque mutation témoigne d’un dialogue constant entre tradition, esthétique et adaptation aux besoins de la vie quotidienne, confirmant la place unique du Non La dans le patrimoine culturel vietnamien.
Aux origines : le Non Ba Tam, signature du Nord

Du XIXᵉ au début du XXᵉ siècle, les photos et dessins de la vie quotidienne au Nord du Vietnam, réalisés par les Français, montrent partout des chapeaux larges (environ 70–80 cm de diamètre), calotte haute et surface presque plane. Cette silhouette, qui évoque la feuille d’un plateau à vers à soie, est celle du Non Ba Tam.
Son apparition remonterait au XVIIIᵉ siècle, sous la dynastie des Lê. On le voyait porté par les femmes aussi bien dans les maisons qu’aux marchés, dans les rizières ou lors des fêtes villageoises.
Le tournant du XXᵉ siècle : le cône de Hué s’impose
À partir des années 1940, le chapeau conique, appelé Non Trung Ky ou Non Hué, gagne tout le pays. Plus léger, plus facile à produire, plus polyvalent pour les travaux des champs, il s’impose dans les villes comme dans les campagnes. Les chapeaux à large bord du Nord, dont le Non Ba Tam, s’effacent alors du quotidien et ne survivent que dans les fêtes, les arts de scène ou la mode.
Aujourd’hui, lorsque l’on parle de Non La, on désigne le plus souvent ce chapeau conique : base ronde, cône régulier, fines nervures de bambou sous des feuilles soigneusement ajustées. On le rencontre partout, du Nord au Sud du Vietnam, aux marchés comme sur les bateaux.
L’art de la fabrication du Non La

Créer un Non La demande précision et savoir-faire. L’artisan sélectionne des feuilles souples et régulières, puis façonne une armature en fines lamelles de bambou disposées en cercles formant la structure conique.
Les feuilles sont ensuite cousues une à une sur le cadre, opération appelée cham non, jusqu’à couvrir entièrement le chapeau. Le bord est renforcé par une lamelle de bambou, le sommet soigneusement fermé, et une jugulaire en tissu ou en soie fixée pour maintenir le Non La en place. Une fine couche imperméable et un vernis final garantissent sa solidité et son éclat.
Certains Non La sont décorés de fils colorés ou de peintures représentant des fleurs, des oiseaux ou des scènes rurales, les transformant en véritables objets d’art.
Découvrir ces étapes de fabrication lors d’un circuit Vietnam avec Vietnam Evasion et un guide francophone, c’est plonger dans l’authenticité du pays.
Non La et les confusions fréquentes
La disparition progressive des grands Non La à large bord, à partir des années 1940, a nourri des confusions de vocabulaire.
Non Ba Tam et Non Thung : Le Non Thung est lui aussi large, mais il a un fond plus profond et un bord plus courbe, d’où son nom rappelant le panier (thung). Le Ba Tam, lui, reste plat en dôme et droit sur le bord.
Non quai thao : Ce terme n’indique pas un type de chapeau particulier. Il désigne plutôt les chapeaux ornés d’attaches élégantes en soie tissées dans le village de Do Thao. Le Non quai thao s’associe fréquemment au foulard noir en forme de bec de corbeau) et à un costume élégant à plusieurs couches de tissu coloré des femmes de la région du chant populaire quan ho de Bac Ninh.
Ce que le Non La raconte : symbole et valeurs

Le Non La a toujours été un objet pratique et polyvalent. Il protège du soleil comme de la pluie, sert parfois d’éventail lorsqu’il fait chaud, etc. Au-delà de son utilité, il reste profondément lié à la vie spirituelle vietnamienne.
Associé à la robe traditionnelle ao dai, il compose une silhouette féminine à la fois élégante et authentique. Dans les arts et médias contemporains, on retrouve encore le Non Ba Tam réapparaître comme dans les défilés de la styliste Vu Viet Ha, au cinéma dans le film Nguoi Vo Cuoi Cung (La Dernière Épouse) du réalisateur vietnamien renommé Victor Vu, etc.
Il s’est aussi transformé en objets décoratifs ou motif architectural. À Bac Lieu, le Théâtre Cao Van Lau, emblème du don ca tai tu de la région du Delta du Mékong, reprend la forme conique du Non La dans sa conception.
Aujourd’hui, il est aussi devenu un souvenir symbolique très apprécié des voyageurs au Vietnam. Plus qu’un cadeau, il est une porte d’entrée vers l’imaginaire vietnamien, rappel d’un art de vivre simple et raffiné qui traverse les siècles.
Où et comment l’apprécier pendant votre voyage

Si vous aimez les savoir-faire, demandez à votre agence et à votre guide francophone d’inclure dans votre séjour Vietnam une rencontre avec des artisans du chapeau dans les villages artisans. Vous pourrez observer la préparation des feuilles, la couture au fil, et les finitions vernies.
Le plus célèbre est sans doute Phu Cam (près de Hué), berceau du Non Bai Tho, où chaque famille participe à la confection. Dans le Nord, le village de Chuong (district de Thanh Oai, Hanoï) est réputé pour ses chapeaux solides et élégants, avec une histoire de plus de 300 ans. Dans le Centre, à Binh Dinh, le village Phu Gia se distingue par son Non Ngua (littéralement « chapeau de cavalier »), un type de chapeau robuste et raffiné, transmis depuis plus de 200 ans.
À Hanoï, les musées consacrés aux ethnies et aux femmes offrent de riches repères historiques sur l’évolution du Non La. Enfin, dans les fêtes traditionnelles du delta du Fleuve Rouge, on croise encore des non quai thao lors des processions et des chants quan ho, témoignage vivant d’un patrimoine toujours célébré.
Pour les voyageurs curieux, découvrir le Non La, c’est entrer au cœur de l’âme du Vietnam. Vietnam Evasion, votre agence locale, créé des circuits sur mesure qui vous mèneront dans les villages d’artisans, les musées et les fêtes populaires. Accompagnés d’un guide francophone, vous aurez l’occasion unique d’observer chaque geste de fabrication, d’échanger avec les artisans et de rapporter un souvenir authentique.
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