Les Khmers au Vietnam

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Les Khmers au Vietnam

Avec l’agence de voyage Vietnam Évasion partez en circuit, à la rencontre des Khmers, une ethnie riche en traditions et en culture, et explorez leurs villages typiques.

Kambu, sage Hindu, ancien roi de l’Inde part à l’aventure en extrême orient où il pénètre une zone gouvernée par le roi Naga dont il épouse la fille, Méra.

Les noms de Kambu et Méra auraient donnés le nom de Khmer à la langue et à la population du Cambodge.

L’empire khmer à son apogée au début du XIIIe siècle rayonnait sur presque toute l’Asie du Sud-Est, reposant sur les grands fleuves du Mékong et du Chao Phraya.

– Le vaste empire khmer possédait un important port commercial dans la ville de Prey Nokor, la future Saigon.

En 1623, les Vietnamiens du centre fuient une guerre civile provoquée par des querelles entre dynasties vietnamiennes.

Le roi du Cambodge, Chey Chetta II, permet aux Vietnamiens de se réfugier à Prey Nokor.

En guerre avec la Thaïlande, le Cambodge ne peut empêcher les migrants vietnamiens d’arriver en masse.

La région se vietnamise petit à petit et les Khmers finissent par perdre la ville de Prey Nokor.

C’est à ce moment-là que l’on commence à entendre le nom de « Saigon », en référence à la rivière qui traverse la ville.

– Au 20ᵉ siècle, c’est la guerre d’Indochine qui dure de 1946 à 1954.

Lorsqu’elle prend fin de nombreux Khmers décident d’aller vivre au Cambodge.

D’autres choisissent de rester sur leur terre d’origine et deviennent alors la minorité ethnique Khmer du Vietnam que nous connaissons.

En vietnamien, ils sont alors appelés Người Viet Goc Mien (vietnamiens d’origine khmère).

– Les groupes Khmer, Khmer Krom, Cur, Cul, Cu Tho, Vietnamiens d’origine Mien, se voient comme les premiers occupants du Delta du Mékong qu’ils appellent Cambodge du Sud.

Aussi, sous la République du Vietnam (gouvernement du Sud), des campagnes d’assimilation sont mises en place pour intégrer la population khmère dans la culture vietnamienne.

Cette politique eut comme conséquence de renouveler parfois le discours nationaliste de la population, notamment des Khmers du groupe Krom qui étaient les plus exclus du système.

Le groupe khmer tente de préserver sa culture millénaire

Traditions, cultes et langue d’origine, le combat pour garder leur patrimoine culturel est rude.

Alors qu’ils cohabitent avec les Vietnamiens depuis le 17ᵉ siècle, les Khmers font partie des ethnies aux taux les plus élevés de pauvreté.

La barrière de la langue est un réel obstacle à leur évolution.

Les Khmers parlent le khmer, une langue appartenant au groupe môn-khmer de la famille des langues austro-asiatiques.

La préservation et la valorisation de la langue et de l’écriture khmères bénéficient d’une attention croissante de la part des autorités.

Des politiques et des régimes ont été mis en place en matière de santé, d’éducation, d’accès à l’eau potable, à l’électricité, à la formation professionnelle, à l’information et aux connaissances juridiques.

Des établissements scolaires, des internats et des écoles se développent dans tous les districts densément peuplés par cette communauté.

Chaque année, de nombreuses fêtes traditionnelles, culturelles, artistiques et sportives sont organisées dans la région des Khmers.

Où vivent les Khmers au Vietnam ?

Le groupe Khmers Krom, les « Khmers d’en bas », fait partie de l’une des 54 ethnies du Vietnam.

Le dernier recensement de la population khmère estime que cette communauté s’élève à plus de 1 200 000 individus.

La majorité vit au sud, dans le delta du Mékong et constitue dans cette partie du pays le second groupe ethnique derrière les Kinh (Viets).

Les Khmers du Delta du Mékong se répartissent principalement dans trois régions.

En Terre intérieure : la plus ancienne zone habitée par les Khmers dans le delta du Mékong.

En Zone côtière : s’étendant de Trà Vinh, en passant par Soc Trang jusqu’à Bac Liêu.

La province de Sóc Trăng regroupe le plus de Khmer Krom.

En Région montagneuse frontalière du Sud-Ouest : provinces d’An Giang et de Kiên Giang, où se trouvent les montagnes de Thât Son, de Sâp et de Vong Thê.

https://vietnamevasion.com/le-delta-du-mekong/

De quoi vivent les Khmers du Vietnam ?

L’ethnie khmère pratique l’agriculture, la pêche et l’élevage.

Le riz humide, source de subsistance essentielle, est l’une des principales cultures de la communauté khmère. La pêche est également une activité importante.

Les Khmers font aussi du tissage et de la poterie ménagère.

L’attribution des bonnes terres rizicoles des années 80 donnant le droit d’utilisation aux personnes y vivant depuis longtemps les a un peu oubliés du fait de leurs nombreux déplacements. Les Khmères quittent parfois le delta pour travailler dans des usines à Saigon.

Comment se logent l’ethnie Khmer au Vietnam ?

Accompagné du guide, nous faisons un arrêt dans un hameau khmer.

Les maisons sont regroupées le plus souvent le long des routes, le long des rivières ou des canaux.

Les maisons traditionnelles, “nha san”, sont construites sur pilotis, avec des matériaux naturels tels que le bois et le bambou. La maison traditionnelle khmère est dotée de deux entrées, l’une réservée aux femmes de la famille et l’autre aux visiteurs.

De nos jours, les Khmers vivent principalement dans les maisons bâties au sol.

Croyances, us et coutumes khmers

Les Khmers étaient porteurs d’une culture autochtone dont les vestiges dans le domaine des croyances sont encore observables, tel le tatouage d’un reptile appelé Néak ou dragon terrestre considéré comme ancêtre commun. Cette effigie orne aussi les toits des édifices de culte ou le manche des faucilles.

Dans le delta du Mékong, on compte 400 pagodes et un grand nombre de bonzes. Aujourd’hui, le bouddhisme theravāda (petit véhicule), type de bouddhisme considéré comme proche du bouddhisme originel et introduit au XIIIᵉ siècle est la principale confession des Khmers. A contrario, les Vietnamiens suivent le bouddhisme mahayana, ou Grand Véhicule (Dai Thua).

La société khmère est marquée par l’influence des intellectuels religieux.

Les bonzes détiennent le pouvoir spirituel et sont responsables de l’enseignement. Il existe une pagode dans presque chaque village, c’est le centre des activités culturelles, éducatives et spirituelles.

Pour leurs funérailles, les Khmers préfèrent l’incinération plutôt que l’enterrement. Les centres sont gardés à la maison ou confiés à une pagode.

Dans la famille Khmère, il existe encore des traces d’un régime matrilinéaire, cependant on ne tend plus au bilinéaire et même, suivant l’influence King, au patrilinéaire.

Patrimoine religieux, fêtes et festivités

Les Khmers au Vietnam

92 des pagodes de Soc Trang ont des origines khmères. Elles se distinguent par une architecture unique. Trà Vinh en possède 143.

Ces pagodes offrent aux locaux des lieux fois religieux et festifs, tout en témoignant du talent exceptionnel des architectes khmers.

Parmi les plus célèbres, on trouve la pagode des chauves-souris et Kh’leang, Som Rong, Tà Mon, Chén Kiêu, Prey Chop.

A Soc Trang, on célèbre la lune avec la fête ooc-om-bok et la course de pirogues.

La fête se déroule au début de la saison sèche où le riz commence à être mûr. Elle est destinée à remercier le génie de la Lune d’avoir accordé une bonne récolte, à invoquer le bonheur, la chance et le beau temps.

La cérémonie en l’honneur de la lune : se déroule au soir du 14ᵉ jour du 10ᵉ mois lunaire avant que la lune se lève hautement. La cérémonie est exécutée dans la cour de chaque maison ou de la pagode.

La course de pirogues est organisée au lendemain de la cérémonie en l’honneur de la lune . Les rameurs sont de jeunes hommes forts, expérimentés et bien choisis à l’avance. An Giang accueille de nombreuses fêtes traditionnelles uniques, tel le festival de Don Ta une des plus populaires fêtes khmères, avec sa course de bovins aux 38 couples de vaches en compétition.

Beaucoup de danses traditionnelles reflètent les activités de la vie quotidienne. Quasiment tous les Khmers dansent.

Comment s’habillent les Khmers du Vietnam ?

Au quotidien, le vêtement des femmes khmères est simple : un sarong en étoffe noire fera l’affaire.

Les femmes portent un chignon ou mettent leurs cheveux dans un fichu à carreaux.

Le vêtement des hommes est encore plus simple : une chemise et un pantalon descendant jusqu’aux genoux.

Pour les cérémonies traditionnelles, les hommes et les femmes portent des sarongs en soie. Au mariage, la tenue du marié est un sarong rouge avec une longue écharpe blanche posée sur l’épaule gauche. Les mariées portent des robes violettes, roses, ou rouges, des foulards et des chapeaux de mariage, traditionnels et sophistiqués.