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Les Gia Rai du Vietnam

Les Gia Rai du Vietnam

Présentation – origine

Les Gia Rai sont parmi les premiers habitants vivant dans les montagnes des Hauts Plateaux du Centre.

Ils vivent et résident principalement dans la province de Gia Lai à 90%, une petite partie dans la province de Kon Tum et au nord de la province de Dak Lak, quelques milliers de personnes vivent dans la région de Ratanakiri au Cambodge, frontalière à Gia Lai.

Ils faisaient partie d’une grande branche de l’ancien peuple Rang qui se composait de deux groupes ethniques Ede et Gia Rai d’une branche enregistrée dans les inscriptions Champa…

Dans l’ancienne société Gia Rai, il y avait le Po tao ia (roi de l’eau) et le Po tao pui (roi du feu) (adoration du ciel et de la terre) que l’on prie pour une pluie et un vent favorables. Le Po tao pui serait indentique aux: Mtao du peuple Cham, Tao du peuple thaïlandais et Thao du Laos…

Leur langue est d’origine Malayo polynésienne.

Cultures vivrières

L’économie dépend de la culture de riz sur brûlis et de l’élevage d’animaux; les Gia Rai élèvent aussi des éléphants.

Les terres sont divisées en deux catégories – les terres laissées en jachère nommées Lon et les terres cultivées collectivement appelées Hma, détenues par chaque famille.

Le Hma comprend des parcelles arables à la manière d’un jardin, d’un champ cultivé sur brûlis. Les champs d’eau sont labourés avec 2 bœufs et pelletés à la houe.

L’élevage familial comprend des: buffles, vaches, chevaux, éléphants, cochons, poules, chiens…Le buffle est un des éléments d’échange d’objets précieux tels que les gongs, ils sont sacrifiés dans les rituels religieux.

Les habitants exercent plusieurs métiers artisanaux tels que la vannerie et le tissage.

La chasse et la pêche leur produisent aussi des revenus.

Les maisons – les villages

Les villages, présidés par un conseil d’anciens (Phun po pen), appelés ploi ou bon comptent, en moyenne une cinquantaine de maisons.

La maison longue (sang glo) a une architecture unique au peuple Gia Rai. La maison longue n’est pas seulement un lieu d’activités familiales, mais aussi un lieu de réunions. Ces réunions pour régler les affaires du village se déroulent généralement dans la maison communale Nha Rong.

Les Gia Rai utilisent le bois pour fabriquer les colonnes, les fermes et les planchers; le chaume pour les toitures; le bambou pour faire les murs…

Le point fort de l’architecture des maisons longues est l’escalier. Chaque longère a un escalier principal situé en pignon principal de la maison et un escalier auxiliaire à l’arrière. Parfois, ils ajoutent d’autres escaliers supplémentaires pour monter et descendre par une porte latérale lorsqu’ils travaillent ou lorsqu’ils effectuent des rituels et des cérémonies de culte.

L’escalier (konam) du devant est l’endroit où les invités doivent passer. La taille de l’escalier dépendent de la situation économique du propriétaire. Le peuple Gia Rai croit que les nombres impairs sont des portes-bonheur. Le nombre de marches de chaque escalier est pris en compte, soigneusement calculé et réalisé selon des nombres impairs (3, 5, 7), le plus courant est le type d’escalier à 7 marches.

L’escalier principal de la maison a une sculpture de doubles seins de femme, des symboles de la lune (yă blan), des pétales de fleurs…

Ces motifs sont considérés comme des symboles du pouvoir et de l’autorité des femmes dans la culture matriarcale du peuple Gia Rai.

La famille

Le mariage, le droit coutumier des Gia Rai interdit aux personnes de la même famille ou lignée maternelle de se marier.

Les hommes et les femmes sont libres de choisir leurs amoureux, cependant, ce sont les femmes qui choisissent les maris. Les coutumes sont simples et sont exécutées par la famille de la mariée. Suivant la coutume si le mari meurt, la femme épouse son beau-frère et vice versa.

Les enfants portent le nom de la mère.

L’homme n’hérite rien de ses parents.

Les costumes

Les hommes portent le langouti (pièce de coton faisant le tour du corps, passant entre les jambes et dont les deux bouts pendent devant et derrière) blanc aux rayures colorées au quotidien et de couleur indigo pendant les festivités avec des motifs blancs et rouges.

La tenue traditionnelle des femmes se composent d’un pagne indigo et une veste courte dont l’ourlet met en relief des motifs parallèles ornementaux.

Homme ou femme, portent une longue bande de tissu colorée en tête pour s’habiller pendant les sorties festives. Les femmes ont des bijoux en argent, bronze et verroterie.

Les croyances

On enterre tous les membres de la famille dans le même tombeau pouvant accueillir jusqu’à 20 défunts. Le peuple Gia Rai ne conçoit pas que les défunts n’existent plus. Ils continuent de vivre dans un autre monde nommé “le village des morts”, ou “le village des ancêtres”. Les personnes du même sang et de la même parenté dans l’au delà, continuent à s’entraider comme si elles étaient encore vivantes. Ils doivent être enterrés ensemble, sinon ils vont devenir de “mauvais fantômes”, être seuls sans famille dans le village des morts.

Une grande maison funéraire est construite, les vivants érigent la clôture et sculptent des statues autour de la tombe afin d’exprimer leurs pensées et sentiments, certaines en situations sexuelles explicites montrant le culte de la fécondité. Aux quatre coins de la tombe des statues assises avec les mains qui touchent le visage, montrant la tristesse des vivants.

La majorité des Gia Rai est animiste et croit que des démons peuplent l’univers.

Des sacrifices sont faits de façon régulière pour apaiser les esprits.

L’art

Les minorités ethniques des hauts plateaux du Centre considèrent le gong comme un objet sacré qui relie les hommes aux divinités. Les gongs ne sont pas seulement des objets sacrés, ils constituent aussi un moyen de transmission des informations entre hameaux et villages. À chaque occasion spéciale, les Gia Rai les utilisent pour diffuser l’événement auprès des habitants. Autrefois, la richesse du patriarche ne se mesurait pas à son or mais au nombre de gongs qu’il possédait.


Quant à la façon d’en jouer, chacun a sa méthode. “Le son provient de la combinaison harmonieuse et rythmique en utilisant de manière synchrone un ou plusieurs gongs”. Ceux utilisés lors des festivals ont la plus grande valeur, chacune équivalante à un éléphant ou un buffle…

Les Gia Rai ont de nombreuses épopées telles que: Dam San, Xinh Nha, Dam Di… exprimées sous forme de chants poétiques accompagnées du luth Tung Nung.

Les danses folkloriques Gia Rai simulent des guerres entre tribus.

Ils confectionnent en famille des produits artisanaux,menuiserie, ferronnerie, vannerie…Soulignons particulièrement le tissage avec des métiers à tisser de style indonésien , créant une large toile avec de beaux motifs.

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