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Les Giáy du Vietnam

Présentation – origine

Le peuple Giáy, originaire de Chine a émigré au Vietnam il y a environ 300 ans.

Les Giáy vivent dans les provinces de Lào Cai, Hà Giang, Lai Châu et Yên Bai.

Culture vivrière

Les Giáy cultivent du riz sur champs en terrasse. Ils pratiquent aussi la culture sur brûlis : maïs, patate, manioc, cucurbitacées et légumes.

Les Giáy de Lào Cai cultivent également de la cardamome et du thé.

Les animaux d’élevage sont laissés en liberté.

Les maisons, les villages

Les Giáy à Hà Giang et Cao Bang vivent dans des maisons sur pilotis, les Giáy à Lào Cai vivent dans des maisons de plain-pied.

Le toit des maisons des Giáy est généralement recouvert de chaume ou de paille sèche.

Elle comprend trois pièces. La pièce centrale, accessible par la porte principale, est un lieu important et sacré, on y accueille les invités, c’est là que se trouve l’autel des ancêtres. De part et d’autre de la pièce principale, il y a les chambres des membres de la famille. Les personnes âgées dorment dans un espace derrière l’autel, c’est aussi l’endroit où l’on range les biens de la famille.

La maison traditionnelle des Giáy a toujours un grenier d’une superficie égale à la moitié de celle de la maison sur laquelle sont entreposés les produits agricoles.

Chaque famille possède une maison secondaire sur les brûlis qui sert d’habitation temporaire aux vieilles personnes chargées de surveiller les cultures, on y élève aussi les animaux domestiques.

La famille

La famille Giáy est patrilinéaire. C’est au mari de décider de toutes les affaires familiales. La femme doit obéir à la règle des « Trois obéissances », à la maison, elle obéit à son père, mariée, elle obéit à son mari, veuve, elle obéit à son fils.

Autrefois, les filles étaient vendues en mariage et les rites étaient complexes.

Aujourd’hui, les jeunes sont libres de choisir leurs partenaires.

Les costumes

Dans l’ancien temps, les femmes Giáy étaient vêtues d’un costume sobre, d’une tunique et d’une jupe plissée, ample, en forme d’éventail de couleur indigo descendant jusqu’aux genoux. Les femmes rendaient un aspect moiré à leur tissu en lustrant les fibres avec une pierre. Cette tenue existe encore dans certains villages perdus dans les hautes montagnes des provinces d’Ha Giang et Lao Cai.

Le costume actuel est plus simple, les femmes portent un pantalon indigo, une veste à 5 pans, fendue sur le côté et boutonnée sous l’aisselle droite, le plus souvent de couleur pastel, rose pale, vert pale, bleu pale. Leurs têtes sont coiffées d’un foulard.

Quand elles sortent, elles aiment avoir un sac brodé de dessins géométriques aux lignes brisées.

Les hommes sont vêtus d’un large pantalon noué à la ceinture et d’une veste boutonnée sur le devant.

Les croyances

Le culte des ancêtres est une croyance traditionnelle dans la communauté Giáy.

L’autel ancestral du Giáy est placé dans la pièce centrale, les gens y exposent trois bols d’encens: le plus grand bol au milieu vénère le dieu de la terre, deux bols d’encens des deux côtés vénèrent tous les défunts de la famille.

D’autres bols peuvent être dédiés au culte d’une divinité, le Ciel, la Terre, le Génie du Foyer, le Génie du Sol.

Les Giáy vénèrent également le dieu de la forêt, le dieu du village.

Des traces de la religion primitive sont encore présentes avec un culte totémique.

Chaque famille vénère un animal différent, le rituel d’adoration suit le comportement de cet animal.

Le Roong Poc, la descente aux champs, est une fête agricole annuelle qui se déroule au cours du premier mois lunaire, c’est l’occasion de clore en beauté les activités printanières et d’entamer une nouvelle année sous de bons auspices.

Les arts

Les Giáy ont trois instruments de musique qui sont des tambours, des gongs et des Pí Lè, souvent utilisés dans les fêtes, les mariages et les funérailles.

Le tambour Giay est constitué d’un tronc de bois évidé. Une surface est couverte de peau et l’autre reste à découvert, ce qui fait qu’on peut taper à la fois sur la membrane et à l’intérieur du fût.

Les Giáy croient que quand les divinités célestes entendent le son des tambours, elles font tomber la pluie pour arroser les champs.

Le Pi Lé, une sorte de bombarde, lui permet de communiquer avec la nature, les divinités, l’autre monde, mais aussi entre amoureux, entre enfants et parents.

A Lào Cai, lors des mariages, la forme de double chant (chants alternés, des chants collectifs échangés) est encore chantée en langue Giáy.

Le chant Vuon Giay existe sous trois formes principales: chant d’amour, chansons à boire et chants d’adieux. Autrefois, les jeunes filles et les jeunes gens ne chantaient leur amour que lors des nuits printanières.

Les Giáy ont deux danses traditionnelles, la danse de la lanterne et la danse de l’éventail.

Les Giáy ont un riche patrimoine culturel de contes et légendes, de poèmes, de proverbes, de comptines, de chansons populaires anciennes, de devinettes reflétant les divers aspects de leur mode de vie traditionnel.

Les hommes de Giáy tissent des paniers, des chaises… avec du rotin et du bambou.

La fabrication de bijoux en argent fait également partie des métiers pratiqués par les hommes Giáy.

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