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Les Xtieng, ethnie des Hauts Plateaux du centre Vietnam

L’ethnie Xtieng

Rencontre authentique dans les Hauts Plateaux du centre Vietnam avec une minorité qui garde un mode de vie traditionnel.

Les Xtieng, ethnie des Hauts Plateaux
L’ethnie Xtieng

La minorité ethnique Xtieng habite essentiellement les Hauts Plateaux du Sud-Ouest du Vietnam, à la frontière cambodgienne et au Cambodge, dans le Mondolkiri et le Kratie.

Considérés comme autochtones du Vietnam ils auraient une origine commune avec les Mnong.

La population Xtieng : au Cambodge, est estimée à 10 000 personnes.

Au Vietnam, près de 60 000 âmes vivent majoritairement dans les provinces de Binh Phuoc, Song Bé, Tay Ninh et une moindre partie dans celle de Dong Nai.

L’ethnie Xtrieng se divise en deux groupes : Les Bu Dek vivent en plaine et les Bu Lo vivent en altitude.

Les Xtieng  également appelés Xa-dieng, ont une langue non écrite appartenant au groupe Môn-Khmer.

Les Xtieng et les conflits : durant la guerre d’Indochine, la guerre du Vietnam et les guerres civiles du Cambodge, le fluctuant tracé frontalier n’a pas tenu compte de l’implantation ancestrale des villages Xtrieng.

Cette ethnie a beaucoup souffert des bombardements américains et a perdu des proches dans les combats. A l’époque des khmers rouges, considérés comme d’éventuels espions américains, les Xtrieng subissent  des persécutions.

De nos jours, les  Xtieng du Vietnam vivent en montagne dans une région totalement hors du grand tourisme et restent ignorés de tous.

Dans la région de Binh Phuoc et bien qu’ils soient proches des grands axes routiers ou des agglomérations urbaines en expansion, les Xtieng sont très à l’écart du développement. Ils vivent comme en pleine jungle, marginalisés, ils ne sont ni soutenus ni appréciés des Vietnamiens.

Les cultures agraires des Xtrieng

Les Xtieng, ethnie des Hauts Plateaux
Les cultures agraires des Xtrieng

Extrêmement pauvres, les Xtrieng mènent pour la plupart une vie sédentaire. Ils sont installés sur le plateau des M’Nong, territoires ancestraux des groupes ethniques M’Nong et Xtieng, auxquels se sont ajoutés plus tard les Ede et les Ma, et ils cultivent surtout sur brûlis. Le riz constitue la principale source alimentaire, avec 80 % de rizières d’altitude. Le groupe Bu Lo, installé dans les zones élevées, se consacre exclusivement à la culture du riz et utilise des bœufs et des buffles comme animaux de trait.

Le groupe Bu Dek, en plaine, cultive le riz depuis une centaine d’années, plante du poivre, des noix de cajou et du durian. Ils vivent aussi de petites chasses et de coupes du bois et des produits de jardinage, courges, melons et haricots.

Les Xtrieng élèvent des porcs, des buffles et des bœufs, les volailles servent aux sacrifices et à nourrir les invités.

L’autonomie est une tradition dans chaque village Xtieng.

La maison est bâtie en longueur avec un toit qui descend presque au sol, elle abrite plusieurs familles de même lignée.

Chaque couple et ses enfants forment un foyer ( nak ). Plusieurs foyers forment une maison ( yau ).

Chaque personne appartient non seulement à une maison, à un village, mais aussi à un clan, une même lignée avec lequelle il entretient des liens de parenté.

Le mariage Xtieng permet d’épouser des hommes ou des femmes d’autres lignées. Les garçons et les filles choisissent leur conjoint. Après le mariage, l’épouse vient vivre chez son mari. Les coutumes matrimoniales varient selon les lieux et les groupes. A Binh Long, le marié doit impérativement vivre chez la famille de son épouse.

Autrefois, les femmes accouchaient seules dans la forêt. De nos jours, beaucoup accouchent encore dans une petite maison pour ne pas offenser le « dieu du riz » en accouchant chez elles et ne pas devoir lui offrir un cochon en offrande.

Chaque village est dirigé par un chef et un homme âgé, bu kuong expérimenté dans les affaires de la communauté et jouissant de la confiance des villageois. Il est dépositaire du patrimoine du village : des buffles, des bœufs, des gongs, des jarres, et des ornements pour les fêtes traditionnelles.

La société traditionnelle Xtieng est divisée en trois classes. Celle des riches ( bu khung ) possède de nombreux gongs, des jarres précieuses, des buffles et des domestiques. La deuxième, est celle des personnes libres mais pauvres ( luoi ). La troisième classe est celle des serviteurs ( kon dek ), des domestiques.

Les costumes des Xtieng

L’homme Xtieng est fort, grand, robuste, rarement malade et habile à la course.

Les Xtieng sont généralement simples. Ils vont torse nu et en hiver se couvrent de couvertures. Les femmes portent des pagnes et les hommes des langoutis. Depuis quelques années, en raison des contacts avec les Viet, leur habillement se modifie.

Les femmes ont les cheveux longs, des boucles d’oreilles en bois ou en ivoire et des tatouages ​​simples.

Les dents limées au ras des gencives et les oreilles distendues qui étaient l’apanage des nobles n’est plus d’actualité.

Les Xtieng, ethnie des Hauts Plateaux
Les costumes des Xtieng

Les Xtieng croient en l‘animisme, aux génies et aux esprits, au pouvoir du tonnerre, de la foudre, du ciel, de la terre, de la lune et du soleil. Les Xtieng adorent le génie protecteur Néak Ta (génie du sol), son effigie est posée dans un petit temple en dehors du village. Le culte de Néak Ta est organisé chaque année à l’approche de la saison des pluies. Les offrandes et sacrifices sont destinés à attirer ses bonnes grâces pour une année prospère.

Lors de la fête du riz nouveau, le peuple Xtieng organise souvent des sacrifices de buffles. Cette fête sacrificielle est aussi pratiquée en cas de récolte abondante, de prospérité d’une famille ou pour la naissance d’un enfant.

Après leur mariage, les fils d’une même famille s’installent dans des hameaux différents. Craignant que les liens familiaux ne s’affaiblissent, les Xtrieng ont instauré une coutume afin que tous puissent se retrouver : le Teh Bo’k, sacrifice du buffle.

C’est une coutume incontournable, très répandue. Les Xtieng sacrifient un buffle pour recevoir les leurs et ils dédient la tête à leurs familles ou leurs amis invités. Si leurs ressources sont moindres, ils se contentent de poulets et de cochons, les têtes sont aussi offertes à la famille ou aux amis. Aujourd’hui, dans le district de Bu Dang, de nombreuses familles perpétuent cette tradition et organisent ces festivités selon leurs ressources.

Les Xtieng apprécient la musique. Leurs instruments de musique le plus courants sont le gong à 5 ou 6 rythmes et les cymbales, puis, les cors, les tambours, les flûtes.

Ils s’abstiennent de jouer du gong à l’extérieur, sauf lors du rite de sacrifice du buffle. Le gong est utilisé lors des rites et des cérémonies. Les Xtieng jouent de la flûte de Pan en bambou et  voler des cerfs-volants.

 

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