Ra Glay

Les Ra Glay, une ethnie minoritaire des hauts plateaux : l’agence Vietnam Évasion vous les présente, vous irez à leur rencontre en circuit sur les hauts plateaux du centre.

Cette aventure promet de beaux échanges et une immersion inédite dans un monde préservé.

>> Hauts plateaux

Les Ra Glay partagent certains points communs avec les autres communautés qui cohabitent sur les hauts plateaux du centre.

Cependant, ils ont une identité qui leur est propre. Ce sont des sédentaires, ils refusent de chasser les animaux sauvages et protègent farouchement leurs forêts…

Ce sont des gens très respectueux de l’environnement !

Le peuple Ra Glay a une longue histoire de résidence dans la région du Centre-Sud, à l’extrémité de la chaîne de Truong Son, dans les districts de Bac Ai, Ninh Son et Thuan Bac. Le peuple Raglai se serait formé au début du XVe siècle

Les sous-groupes locaux Ra Glay occupent chacun une partie du centre Vietnam.

Le groupe  Rai se situe à Ham Tan – Binh Thuan – les Hoang et La Oang sont plus au nord à Duc Trong – Lam Dong.

Les Ra Glay vivent à 500 et 1000 mètres d’altitude.
Leur population dénombrait 146 613 personnes en 2019.

La langue Ra Glay appartient au groupe linguistique malayo-polynésien (langues austronésiennes). En contact avec d’autres ethnies de la région, ils parlent plusieurs dialectes. Le mandarin joue un rôle en tant que langue de communication entre la population locale et les autres groupes ethniques des pays voisins.

Relations sociales 

Chaque village (pây ou pa-lay) abrite de nombreux clans.

Quand de nombreux villages étaient regroupés dans une zone montagneuse, il y avait un maître de la montagne à côté des «maîtres» du village…

Le chef du village, le po pa-lay (ancien du village), est habituellement la personne qui a fondé le village. Le pa-lay est conseillé par des anciens expérimentés (acoq ravuãh tuha). Le « Conseil des anciens du village » est formé sur la base de la reconnaissance de tous les membres du village.

Chaque famille est composée de générations de grands-parents, de parents et d’enfants suivant le système matriarcal (boh sang).

Le chef de la famille est la femme la plus âgée de la famille élargie.

Les chamans ont aussi leur rôle, cependant, toutes les relations sociales du peuple Ra Glay dans le passé et le présent sont régies par le système familial matriarcal.

Le village

Les Ra Glay vivent dans des pây (villages) sur des terrains élevés, près de sources d’eau. Chaque pây se compose de plusieurs dizaines de maisons.

La maison

Dans les vallées perdues, couvertes de nuages et de brume, l’homme s’efface devant la grandeur de la nature !

Au milieu des forêts des hautes terres, la maison sur pilotis est simple et robuste. Elle est bâtie à flanc de montagne, souvent à côté d’un ruisseau auquel elle est reliée par un ingénieux système de tuyaux en bambou.

Sous le plancher, c’est le domaine des buffles, des volailles et des outils.

La maison est généralement carrée. Certaines sont plus grandes et de forme rectangulaire quand elles abritent trois ou quatre générations d’une même lignée.

Le toit est recouvert de feuilles de chaume ou de rotin. Les murs sont en bambou tressé ou enduit de terre.

Quelle que soit leur taille, les maisons sur pilotis des Ra Glai ont une colonne principale au milieu de la maison, allant du toit au sol. Il s’agit d’un pilier spirituel très important, toutes les cérémonies familiales se déroulent autour du pilier. Le pilier principal est le moyen par lequel les ancêtres montent et descendent lorsqu’ils retournent auprès de leurs descendants lors des cérémonies familiales.

Dans les maisons traditionnelles, il y a toujours une cheminée avec un feu qui brûle. Au coin du feu, les grands-parents chantent des épopées, des contes de fées et des chansons folkloriques à leurs enfants et petits-enfants.

Aujourd’hui, la maison Ra Glay ressemble parfois à celle des Viet.

La famille

Le peuple Ra Glay suit un système matriarcal.

Quand les filles se marient, le mari devient le pilier de la famille de sa femme. Le pouvoir de décider des questions importantes appartient toujours à la femme et à son oncle.

Une fille naît avec le nom de famille de sa mère et maintient toujours des liens de sang à travers la lignée familiale de sa mère pendant 7 générations.

Le droit d’hériter des biens appartient uniquement aux filles, en particulier à la plus jeune.

Mariage

L’amour entre garçons et filles avant le mariage est respecté. Se marier passe par des procédures assez compliquées. La cérémonie se déroule d’abord dans la famille de la mariée, puis dans celle du marié. Après le mariage, il est courant que l’homme vive chez sa femme.

Funérailles

Les morts sont enterrés dans les champs ou dans la forêt, la tête tournée vers l’ouest.

Lorsque les conditions économiques le permettent, les Ra Glay, comme les Bahnar, les Edé, les Xa Dong, organisent des cérémonies d’abandon de tombes, « po thi » ou « bo ma »)

Des arbres sont plantés autour du tombeau, des bananiers, de la canne à sucre, des ananas et du taro.

Ils construisent des maisons funéraires pour les morts et sculptent des totems qu’ils placent autour. Au sommet du tombeau, il y a un bateau et des oiseaux. Les objets appartenant au défunt sont placés autour de la maison et dans le tombeau.

Des animaux seront sacrifiés à l’abandon des tombes, moment où les âmes gagnent l’au-delà.

Cultures agraires – forestières, les animaux, l’artisanat

L’agriculture domine les activités économiques.

Les gens cultivent du riz, du maïs, des haricots, des courges et des arbres fruitiers.

Les champs sont nettoyés manuellement avec des outils simples. Les habitants récoltent le riz à la main…

L’élevage est populaire, ils élèvent notamment des bœufs, des buffles, des porcs, des poulets, des canards…

La forge et le tissage sont deux artisanats développés.

Les costumes

Il est très difficile de trouver des vêtements traditionnels Ra Glay.

De nos jours, les hommes portent des pantalons et des chemises, les femmes des Áo bà ba (du sud). Ils se composent d’un chemisier ajusté à la taille et d’un pantalon ample.

Il y a quelque temps, les hommes se promenaient torse nu et portaient le langoutis, une pièce de coton faisant le tour du corps, passant entre les deux jambes et dont les deux bouts pendent devant et derrière.

Les femmes portaient une chemise plus longue que le nombril et à col rond sur une jupe longue. Il existe principalement deux couleurs : le noir et le blanc. La chemise est blanche sur le haut de la poitrine, noire et parfois rouge en dessous de la poitrine. Sous l’ourlet de la jupe indigo ou noire, un cercle de fleurs est brodé.

Les deux manches de la tunique ne couvraient que la moitié de l’avant-bras pour laisser apparaître les bijoux.

Ces dames faisaient preuve de coquetterie avec des robes en brocatelle, des bracelets en argent et même des boucles d’oreille en cuivre !

Les Ra Glay portent aujourd’hui les costumes anciens et leurs bijoux pour les fêtes et les festivals.

Ils le font pour s’embellir, pour faire savoir à tout le monde qu’il s’agit du costume national de leur peuple, pour le préserver. 

Les us, les religions, la culture

Polythéistes, les RaGlai rendent hommage à Giàng, le génie suprême des forces célestes, mais aussi à Yang Cho, le génie de la montagne, à Yang Gla Glai, le génie de la forêt et à Yang Paday, le génie du riz…

Ils croient qu’après la mort, une nouvelle vie commence dans un autre monde. Aussi organisent-ils des cérémonies d’abandon des tombeaux (« po thi » ou « bo ma ») pour signifier que le défunt est désormais dans l’au-delà.

Les esprits des morts est la force surnaturelle qui leur cause le plus de peur. Ils croient également à la transformation spirituelle des animaux…

Chaque année, des rituels de culte avec sacrifices sont organisés pour demander l’aide des dieux. Ces cultes impliquent la classe des chamans !

Les Ra Glay possèdent une histoire et une culture riches, des œuvres épiques, des contes populaires, des chansons folkloriques, des lois coutumières, etc.

Ils ont été collectés et compilés par des chercheurs sur des milliers de pages.

Ils possèdent aussi un trésor riche et unique de festivals folkloriques tels que : le festival du nouveau riz, la cérémonie d’abandon des tombes, les rituels du cycle de vie, la cérémonie de la pluie, la cérémonie de semis des graines…

Certains festivals ont été reconnus comme patrimoine culturel immatériel national, tels que le festival du nouveau riz, la cérémonie d’abandon des tombes…

Fêtes 

Suivant le cycle de production, les Ra Glai effectuent des rituels du choix des champs, du défrichage et du brûlage des champs, du semis et de la récolte.

Il y a des cérémonies des accouchements, des maladies, des mariages, des funérailles…

Les cérémonies majeures de l’année se concentrent généralement autour de janvier-février du calendrier solaire, lorsque les champs sont moissonnés.

Les instruments de musique, de folklore ou de spécificités  

La communauté Ra Glay préserve le système d’écriture du peuple, les chants et danses folkloriques, les « collections » d’instruments de musique très uniques tels que les lithophones, les gongs et les instruments en bambou.

– Le lithophone de Khanh Son est l’emblème de la culture Ra Glai.

La pierre n’a pas de cœur, dit-on, mais elle peut émettre des sons qui vont droit au cœur !Le lithophone est un instrument inventé il y a très longtemps, dans les régions montagneuses du Vietnam.

Au début, on l’utilisait comme un épouvantail : ils servaient à éloigner les animaux sauvages et les oiseaux. Petit à petit, il s’est imposé comme un instrument de musique, il est devenu l’instrument sacré qui rythme les grandes festivités, la fête du nouveau riz ou le sacrifice du buffle.

– Le chapi, l’une de leurs fiertés !

C’est un instrument de musique original qui est composé d’un tronc de bambou d’une trentaine de centimètres, caisse de résonance autour de laquelle sont fixées douze cordes, lesquelles prennent appui sur de minuscules chevalets.

Le chapi produit des sons surprenants.

– La guimbarde, un instrument de musique traditionnel du peuple Ra Glay.

– Le gong Mala, ensemble de gongs qui comprend entre 5 et 9 pièces. Les gongs sont ronds et plats et ne nécessitent pas de mailloches.

 

En plus des lithophones, des chapi et des gongs Mala, les Ra Glay ont plusieurs sortes de flûtes, le Sarakhel, la flûte d’ovaire, le Tale piloi, le Tacung ou le Dinhtut…

Le Tacung et le Dinhtut sont les instruments de l’amour galant.

Le Tale piloi est symbole du pouvoir, réservé exclusivement aux dignitaires du village.

Ces instruments fascinants constituent le fabuleux trésor culturel des Ra Glay des Hauts Plateaux du Centre, une ethnie particulièrement attachante.

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