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Histoire du Vietnam

l’Indochine française.

la deuxième guerre mondiale contre les japonais.

la guerre d’Indochine contre les Français.

la guerre du Viêt Nam contre les Américains.

la guerre civile entre le Nord et le Sud.

la guerre contre le Cambodge.

Je sais vingt années de guerre économique américaine contre mon pays, appelée « embargo ».

Et je sais aussi que tout cela, après plus de dix mille ans de domination chinoise, ont fait un pays de douceur et de douleur, pluriel et singulier, complexe et si simple, plein de contradictions et d’imperfections.

Alors comment s’étonner qu’on écrive son nom de si diverses manières : Vietnam, Viêtnam, Viet-Nam, Viêt-Nam, Viêt Nam, Viet-nam, Viêt-nam …

Autant d’orthographes, autant de façons de le comprendre et donc de l’aimer … ou pas.

Alors suivez-moi au fil des dates de cette histoire et faites votre opinion …

Jusqu’à l’arrivée des missionnaires au XVIème siècle, la langue de l’époque était le chinois, parlé et idéogrammes, mais avec de multiples spécificités et variantes.

C’est un missionnaire, le prêtre français Alexandre de Rhodes (1591-1660) qui a introduit l’écriture romaine en réalisant la transcription phonétique de cette langue vietnamienne : le Quốc ngữ.

Ce n’est qu’à la fin du XIXème siècle que le Quốc ngữ a été adopté comme langage écrit national.

Le nom Viêt Nam apparaît pour la première fois au XIème siècle. Il est composé du mot Viêt qui désigne le peuple qui vivait au nord dans la région du fleuve Rouge et de Nam qui désigne le sud.

Le Viêt Nam couvre 341.700 km2 (547.000 km2 pour la France hexagonale) et compte 90 millions d’habitants (65 millions en France).

Coupé en deux par le 17ème parallèle, il est bordé par la Chine au nord, par le Laos et le Cambodge à l’ouest et par la mer de Chine méridionale à l’est et au sud. Sa capitale est Hanoï.

Depuis 1975, c’est une « République socialiste .

Seul le Parti communiste vietnamien est autorisé, qui contrôle toutes les institutions politiques du pays.

Le premier personnage de l’État est le Secrétaire général du Parti communiste vietnamien.

Ensuite seulement vient le président puis le premier ministre.

L’organe suprême de l’État est l’Assemblée nationale vietnamienne renouvelée tous les cinq ans. Elle est élue au suffrage indirect par tous les Vietnamiens âgés de plus de 18 ans.

L’article 4 de la constitution stipule :

Le Parti communiste du Vietnam, détachement d’avant-garde de la classe ouvrière, représentant fidèle des intérêts de la classe ouvrière, du peuple travailleur et de toute la nation, adepte du marxisme-léninisme et de la pensée de Ho Chi Minh, est la force dirigeante de l’État et de la société

1801 : Unification du Viêt Nam par l’empereur du Viêt Nam Gia Long.

Après dix siècles d’occupation chinoise et 8 siècles de lutte contre les agresseurs du Nord pour reconquérir l’indépendance, l’empereur Gia Long (1801-1820) réunifie le Viêt Nam à l’intérieur des frontières qu’on lui connaît aujourd’hui.

Pour se préserver de son ennemi de toujours la Chine, il s’ouvre à l’Occident. Intelligent et pragmatique, Gia Long utilise ses bonnes relations avec la France pour faire prospérer son pays et conserver son indépendance.

En revanche, ses successeurs Minh Mang (1820-1840), Thieu Tri (1841-1847) et surtout Tu Duc (1847-1883) rejettent l’influence occidentale. Ils isolent le pays, bloquent les échanges commerciaux et s’opposent à la culture française. Les missionnaires sont persécutés.

L’Indochine française

Nous sommes au 19ème siècle, en pleine révolution industrielle et en pleine croissance démographique européennes (France, Angleterre, Italie, Allemagne, Russie …).

La volonté d’indépendance du Viêt Nam se heurte donc aux besoins français de trouver de nouveaux marchés économiques et de nouveaux espaces à peupler avec la volonté de « civiliser les nations barbares ».

Démarre alors une guerre de colonisation du Viêt Nam par la France.

1862 : La Cochinchine, partie sud du Viêt Nam, devient une colonie française avec une administration totalement française.

1874 : L’Annam, partie centre du Viêt Nam, devient un protectorat français avec une administration partagée franco vietnamienne.

1883 : Le Tonkin, partie nord du Viêt Nam, devient un protectorat français (administration mixte franco vietnamienne).

Le protectorat de la France, reconnu par la Chine en 1885, s’exerce alors sur la totalité du Viêt Nam sous le nom d’Indochine française.

 

     

1887 et 1893 : Le Cambodge et le Laos sont rattachés à l’Indochine française (Cochinchine, Annam et Tonkin) pour former l’Union Indochinoise sous l’autorité coloniale de la France.

La France peine à contrôler l’immensité de son empire colonial :

Union Indochinoise, Algérie, Tunisie, Gambie, Gabon, Mali, Sénégal, Djibouti, Comores, Mayotte, La Réunion, La Polynésie française …

Elle fait face à de multiples soulèvements nationalistes qui, au Viêt Nam, s’étendront de 1885 à 1896.

Malgré cela, l’expansion coloniale française se poursuivra jusqu’à la première moitié du 20ème siècle :

Maroc, Bénin, Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, République du Congo, Guinée Française, Côte-d’Ivoire, Mauritanie, Niger, Togo, Madagascar, Liban, Syrie …

A ces colonies, il faut rajouter les territoires où elle possède de nombreux intérêts économiques et politiques mais qu’elle n’a pas pu incorporer dans son empire colonial à cause notamment d’une forte opposition britannique (Thaïlande, Egypte, Inde, Soudan, Ethiopie, Palestine …).

1930 : Avec l’aide de Mao Tsé-Toung et contre l’avis de la France, Hô Chi Minh fonde le Parti Communiste Indochinois. Ce sera la première étape politique de l’indépendance du Viêt Nam en 1973.

Hô Chi Minh « celui qui éclaire », de son vrai nom Nguyen Sinh Cung est fils de notable. Né en 1890, il quitte le Viêt Nam à 21 ans et poursuit ses études à Londres puis à Paris.

Il voyage en Europe mais ira aussi à New York où il découvrira la ségrégation à Harlem. Quelque temps, il est même pigiste pour le New York Times, dans lequel il rédige des articles d’opinion sur la vie politique en Indochine.

Ouvrier aux Etats-Unis, apprenti en Angleterre, retoucheur de photos à Paris, il a été un des membres fondateurs du parti communiste français en 1920.

De retour au Viêt Nam en 1941, il consacrera sa vie à lutter pour l’indépendance de son pays contre la présence française puis contre celle des Américains, jusqu’à sa mort en 1969.

On connait peu de choses de cet homme qui ne s’est pas estimé suffisamment intéressant pour tenir un

journal ou pour relater sa vie à un quelconque  biographe.

1932 : Avènement de Bao Dai empereur du Viêt Nam, soumis à la France.

Né le 22 octobre 1913 à Hué, le prince Nguyen Vinh Thuy est désigné en 1926 comme héritier de son père, l’empereur Khai Dinh. Il prend alors le nom impérial de Bao Dai (Gardien de la Grandeur).

En 1932, à l’issue de ses études en France, il est couronné à Hué, 13ème empereur de la dynastie des Nguyen.

1939 : Début de la 2ème guerre mondiale.

Cette guerre totale est portée en Europe par l’Allemagne nazie d’Hitler et l’Italie fasciste de Mussolini.

En Asie, cette guerre est menée par l’empire du Japon d’Hiro-Hito.

1940 : Les troupes japonaises envahissent l’Indochine française.

Affiche de souscription pour financer la guerre de la France contre l’empire du Japon en Indochine.

La lutte contre l’envahisseur japonais allié d’Hitler, rapproche brièvement Ho Chi Minh et les français mais aussi les Américains qui uniront leurs forces. Hélas sans aucun succès.

1941 : Hô Chi Minh rentre au Viêt Nam pour lutter contre l’occupation japonaise et fonde le Front de l’indépendance du Viêt Nam (Viêt minh).

Le Viêt Minh est un rassemblement politique regroupant les nationalistes vietnamiens de toutes opinions, qui a pour objectif l’unité et l’indépendance du Viêt Nam.

1945 : En mars, les Japonais mettent fin à l’autorité française en Indochine.

Le 11 mars 1945, sous la pression des Japonais qui occupent le Viêt Nam, l’empereur Bao-Dai dénonce les traités de protectorat conclus avec la France.

1945 : Le 8 mai, la guerre prend fin en Europe avec la capitulation sans condition du IIIème Reich.

Mais en Asie, le Japon refuse la capitulation sans condition exigée par les alliés (ultimatum de Postdam), et poursuit les combats malgré de lourdes pertes.

1945 : Le 6 août à 8h15, les Américains larguent « Little Boy » une bombe atomique à uranium 235 sur Hiroshima pour obliger le Japon à se rendre sans condition. Le 9 août, c’est le tour de Nagasaki.

Hiroshima et Nagasaki. Peut-on y penser sans pleurer ?

A ce jour, les Etats-Unis, sont le seul pays à avoir larguer des bombes atomiques sur une population civile.

Peut-on penser sans colère que le gouvernement américain du président  Harry S. Truman et le Pentagone avaient besoin de démontrer l’efficacité de cette bombe pour justifier l’énorme investissement consenti ?

Peut-on imaginer que l’US Air Force envisageait de larguer une troisième bombe sur Tokyo si les Japonais ne rendaient pas les armes assez vite ?

La cathédrale d’Urakami (Nagasaki) en 1945.

1945 : Le 2 septembre, le Japon se rend sans condition. C’est enfin la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La Seconde Guerre mondiale est le conflit le plus vaste du genre humain : 61 nations, 100 millions de combattants, 62 millions de morts dont une majorité de civils.

Les horreurs et la violence ont dépassé l’imaginable. Les dégâts matériels sont supérieurs aux  destructions cumulées de l’ensemble des guerres connues jusqu’alors. Je pense que depuis, on a progressé.

La guerre d’Indochine (1945-1954) entre les Français et les nationalistes d’Hô Chi Minh.

1945 : Le 2 septembre, Hô Chi Minh déclare unilatéralement l’indépendance du Viêt Nam.

Hô Chi Minh, chef du parti Viêt Minh, tente de profiter de  la fin de la guerre pour obtenir l’indépendance de son pays. Mais la France veut conserver son rang mondial face à ses alliés : les Américains, les Anglais et les Russes. Elle ne peut donc se permettre de perdre le Viêt Nam.

Le général de Gaulle, homme de guerre et de liberté, est devenu un homme politique. Il ne peut pas reconnaître au Viêt Nam cette soif de liberté qui l’a lui-même conduit à combattre les Allemands.

Hô Chi Minh disait « Rien n’est plus précieux que l’indépendance et la liberté ». Le général De Gaulle ne disait rien d’autre au micro de Radio-Londres quelques années plus tôt.

Devant cette opposition de la France, le communiste Hô Chi Minh demande le soutien des États-Unis avec qui il s’est battu contre les Japonais. Malheureusement, les USA en pleine Guerre Froide contre l’Union Soviétique de Staline et la Chine de Mao Tsé-Toung, préfèrent aider la France à reconquérir le Viêt Nam en entier et ainsi lutter contre la menace  communiste.

Les Français chassent donc Hô Chi Minh et ses partisans au nord du pays, et gardent le contrôle du sud.

Le peuple Vietnamien met tous ses espoirs de paix dans ce statu quo même si le pays est coupé en deux. On voit pour la première fois le 17ème parallèle séparer le nord communiste du sud capitaliste.

1946 : Le 23 novembre, les Français bombardent Haiphong et son port pour y déloger le Viêt Minh.    Hô Chi Minh appelle les Vietnamiens à lutter contre l’occupant. C’est le début de la guerre d’Indochine.

Que dire d’une guerre ?

Son nom ?

Celle-ci s’appellera « guerre d’Indochine ».

Elle durera huit ans.

Huit années interminables de souffrances, de violences et d’atrocités, avec ses bons et ses méchants, ses héros des deux camps qu’ils soient généraux ou simples soldats, paysans ou jeunes filles et même enfants.

Les Français et le Viêt Nam c’était pourtant une belle histoire d’amour.

Mais, entêtée et maladroite, la France n’a pas su accepter l’aspect inéluctable de la décolonisation du Vietnam.

Ensuite, le caractère communiste du Viêt Minh transformera ce conflit en une lutte d’idéologie et d’influence entre le bloc de l’Est et le bloc de l’ouest.

La guerre d’Indochine fera 500.000 morts ou disparus dont 50.000 français.

1954 : Le 7 mai, la défaite militaire française de Diên Biên Phû marque la fin de huit années de guerre d’Indochine.

La base militaire d’opérations aéroterrestres créée dans la cuvette de Diên Biên Phu, à la frontière du Laos, devait contraindre le Viêt Minh à la négociation.

Conscient de l’importance stratégique et de l’enjeu de cette position française, le général Giap décida de l’attaquer.

La bataille qui s’y déroula pendant deux mois se solda par la défaite des forces françaises et marqua la fin de la guerre d’Indochine.

Les prisonniers français furent traités abominablement par les « communistes vietnamiens » qui voulaient rééduquer les “impérialistes  français” : une marche forcée de 1200 km à travers la jungle avant d’être parqués dans des camps où le taux de mortalité dépassait 60 % sous la surveillance de commissaires politiques qui endoctrinaient les survivants au marxisme.

1954 : Au printemps, l’empereur Bao Daï cède à la pression des Etats-Unis et nomme Ngô Dinh Diem, le chef du parti anti-communiste vietnamien, comme chef du gouvernement.

1954 : Le 20 juillet, signature des Accords de Genève qui instaurent la « République Démocratique du Viêt Nam » au nord, dirigée par Hô Chi Minh, et la « République du Viêt Nam » au sud, soutenue par les Américains.

En France, la guerre d’Indochine, coûteuse en pertes humaines et en argent est devenue très impopulaire.

Aussi, après sa défaite à Diên Biên Phu le 7 mai 1954, la France avec la Grande Bretagne, l’URSS, la Chine et les Etats-Unis signent les Accords de Genève qui imposent un cessez-le-feu et figent la situation : les Français au sud du Viêt Nam gouverné par l’empereur Bao Dai et les communistes au nord dirigés par le Viêt Minh de Hô Chi Minh.

Mais au-delà du statu quo, l’intérêt fondamental de ces accords est d’imposer des d’élections libres vietnamiennes Sud et Nord en 1956. Elles devaient permettre la réunification du pays.

Pour la France, la « fin » de cette guerre coïncide avec le début de la guerre d’Algérie, qui durera huit ans elle aussi.

1955 : Les élections, limitées au Viêt Nam du Sud par les Américains, sonnent le glas de la réunification du Viêt Nam.

En septembre 1955, Ngô Dinh Diêm, imposé chef du gouvernement par les Américains, organise un référendum qui abolit la monarchie. L’empereur Bao-Daï est déposé ; il s’exile en France où il résidera jusqu’à sa mort en 1997.

La voie est libre pour Ngô Dinh Diêm qui, contrairement aux Accords de Genève, met sur pied des élections uniquement dans le sud du Viêt Nam. Ayant ainsi exclu du scrutin Hô chi Minh et son parti communiste,  Diem gagne les élections à 98,2 % des voix et déclare le sud du Viêt Nam, état souverain.

Les Vietnamiens du nord réalisent alors que les occidentaux et notamment les Américains, viennent de leur confisquer la réunification et l’indépendance de leur pays, en manipulant Ngô Dinh Diêm.

1956 : Départ des dernières troupes françaises du Sud-Viêt Nam.

Le départ des Français laisse définitivement le champ libre aux Américains pour conduire leur guerre contre le communisme en pilotant la politique de Ngô Dinh Diêm.

Ce dernier restera en place 8 ans jusqu’à son assassinat en 1963.

Dès son élection il instaure un état policier marqué par la violence et l’arbitraire.

Il confisque les 2 millions d’hectares de terres distribuées aux paysans par le Viêt Minh durant la résistance contre les Français.

Il interdit aux villages d’élire leurs propres représentants et impose des fonctionnaires chargés de la surveillance policière du village.

Il persécute les minorités religieuses (notamment les bouddhistes dont certains s’immoleront en public en signe de résistance) et les minorités ethniques des régions montagneuses.

Il attise la haine entre les vrais « patriotes du Sud » et les anciens Viêt Minh restés au pays après le départ des Français.

 

Ce régime de dictature et de corruption suscite rapidement la révolte de la population. De nombreux coups d’état sont réprimés dans le sang et déstabilisent ce pouvoir mis en place par les américains.

La guerre du Viêt Nam (1960-1973) entre les Américains et les communistes d’Hô Chi Minh.

1960 : Création du Front National de Libération du Viêt Nam du Sud (FNL).

Né le 29 décembre 1960, le Front National de Libération du Viêt Nam du Sud exhorte tous les Vietnamiens à s’opposer au régime de Ngô Dinh Diêm et à réaliser l’indépendance et l’unité du Viêt Nam, sous la bannière du régime communiste de Hô Chi Minh.

Le FNL est couramment désigné en Occident sous le nom de Viêt Công.

Cette appellation sera également utilisée pendant toute la Guerre du Viêt Nam par les Sud-Vietnamiens et leurs alliés américains pour désigner leurs adversaires.

1960 : La piste Hô Chi Minh.

Quelque part sur la piste Hô Chi Minh.

Dès le début des années soixante avec les infiltrations nord-vietnamiennes au Sud Viêt Nam,  il apparaît évident qu’un des facteurs clefs du conflit sera la piste Hô Chi Minh.

La piste Hô Chi Minh est une multitude de pistes, de routes et de chemins qui seront sans cesse déplacés au gré des bombardements américains.

Du nord vers le sud, à travers jungles, rizières et montagnes, passant parfois par le Laos ou le Cambodge, c’est un  véritable réseau sanguin qui irriguera sans discontinuer les forces de libération en renforts, armes et matériels.

1961 : Début de l’engrenage américain (guerre sous-terraine : propagande, intimidation, espionnage, sabotage, assassinats …) pour contrer la pression communiste du Nord-Viêt Nam.

1963 : Le 2 novembre, Ngô Dinh Diêm est assassiné à Saïgon par ses propres officiers.

1963 : Le 22 novembre, le 35ème président des Etats-Unis, John Fitzgerald Kennedy est assassiné à Dallas (Texas) à 46 ans.

Si Kennedy hésitait encore, en revanche Lyndon B. Johnson qui lui succède, est convaincu de gagner la guerre contre le communisme.  Il multiplie donc les « conseillers » et les militaires américains sur le sol vietnamien, qui atteindront plus d’un demi-million d’hommes.

1964 : Le 2 août dans le golfe du Tonkin, des incidents navals opposent Nord-Vietnamiens et Américains.

Début août 1964, des torpilleurs nord-vietnamiens agressent deux destroyers américains et échangent des tirs de canons.

Des documents du Pentagone publiés en 2005, indiquent qu’il n’y a pas eu d’attaque nord-vietnamienne, mais que les équipages américains y ont cru de bonne foi. Cette « erreur » a servi de prétexte à l’engagement général des États-Unis au Viêt Nam

1964 : Le 4 août, bombardements aériens américains sur le Nord Viêt Nam en réplique à « l’agression » dans le golfe du Tonkin.

1964 : Le 7 août, le Congrès américain autorise le président Lyndon B. Johnson à prendre toutes les mesures nécessaires dans le cadre du conflit en Asie du Sud-Est.

Ces « mesures nécessaires » seront un engagement total des américains contre les communistes vietnamiens. Ce conflit qui ne sera pas une guerre déclarée avec ses droits et ses devoirs, s’appellera la guerre du Viêt Nam et durera 9 ans jusqu’en 1973.

C’est probablement le soutien de l’URSS de Staline et de la Chine de Mao au Viêt Nam du Nord qui empêchera les États-Unis d’utiliser leur armement nucléaire.

1966 : « No Viet Cong ever called me nigger » Cassius Clay

En 1964, un jeune boxeur noir de 22 ans crée l’événement en battant le champion du monde poids lourd, Sonny Liston.

Dès lors et jusqu’en 1981, Cassius Clay survolera la boxe avec trois titres de champion du monde et 56 victoires dont 37 remportées par KO.

Boxeur au talent et au style inégalés, provocateur et objecteur de conscience, il mettra sa notoriété au service de nombreux combats de conscience dont la cause afro-américaine.

En 1966, il refusera de participer à la guerre du Viêt Nam en déclarant « Aucun Viêt Công ne m’a jamais traité de nègre ».

En 1975, Cassius Clay se convertit à l’Islam et prend le nom de  Mohamed Ali.

Atteint de la maladie de Parkinson, diagnostiquée en 1984, il reste aujourd’hui une légende des combats sur et en dehors du ring.

Il a fêté ses 70 ans en 2012.

Le Viêt Công,

Haï, craint ou admiré, paysan ou intellectuel et guerrier, le Viêt Công est un personnage qui est entré dans l’imaginaire populaire de toute une génération.

Face à la surpuissance technologique américaine, le Viêt Công se fond dans la population puisqu’il est la population,

il se tapit fond dans la forêt puisqu’il est la forêt,

il s’enterre puisqu’il est sa terre,

il s’embusque dans les rizières puisqu’il est l’eau.

Face à des soldats surarmés, le Viêt Công oppose sa rusticité puisqu’il n’a rien.

Face à un étranger qui le chasse de partout, le Viêt Công est nulle part et partout puisqu’il est chez lui.

Les Américains et le Viêt Nam : une brève histoire de haine, de mépris et d’erreurs.

Sans se soucier des conséquences pour ce pays et sa population, les Américains vont se servir du Viêt Nam pour combattre le communisme, une idéologie qu’ils haïssent et qui les panique.

Ne cherchant à comprendre ni la personnalité ni la culture des Vietnamiens, ils commettront erreurs sur erreurs et finiront même par s’aliéner leurs alliés.

Pour soustraire les paysans du Sud à l’influence Viêt Công et pour les surveiller, ils déplacent et regroupent des villages entiers. Ces déracinés, coupés des terres de leurs ancêtres, rallient le combat des communistes du Nord. Ils deviennent leurs meilleurs alliés en terre du Sud, les protégeant, les cachant, les aidant de mille manières. C’est de cette manière que de nombreux Français ont agi dans l’ombre pour aider les maquisards face aux nazis.

Officiellement, les Américains combattent fraternellement au côté du Sud contre la guérilla communiste du Nord mais la  réalité est bien différente. Les militaires US, n’accordent aucune confiance à des indigènes qu’ils sous-estiment. Méprisée par ses alliés, l’armée sud-vietnamienne doute de ses raisons, de ses choix et perd toute motivation dans cette guerre fratricide.

1968 : L’offensive du Têt le 31 janvier

Le 31 janvier 1968, c’est le nouvel an au Viêt Nam, la fête du Têt. Les Viêt Côngs (Armée nord-vietnamienne et Front National de Libération du Viêt Nam du Sud) sous le commandement de Vô Nguyên Giap, lancent une attaque militaire contre 105 villes du Sud-Viêt Nam.

Aucune ville ne tombe sous la domination des forces du Nord qui perdent 48.000 des leurs, mais les militaires américains qui pensaient être les maîtres du sud perdent leurs certitudes.

Mais surtout, cette offensive désespérée bouleverse l’opinion publique américaine et mondiale. En effet, pour la première fois dans l’histoire, la télévision fait entrer une guerre dans les familles.

La jeunesse US se révolte contre la « sale guerre » qui sera la première que les Américains perdront. Les conseillers du président Johnson s’opposent désormais à ce conflit.

1968 : Le secrétaire de la défense américaine, Robert McNamara, démissionne en février 1968.

Officier brillant, Robert Strange McNamara gravit rapidement les échelons dans l’armée US.

En 1945, pendant la guerre contre le Japon, il est l’ingénieux initiateur du largage de bombes incendiaires sur l’archipel (100.000 morts en une nuit à Tokyo et 67 villes en grande partie détruites). Pour cette « conduite exceptionnelle en période de guerre », il est décoré de la Legion of Merit, quitte l’armée en 1946 avec le grade de lieutenant-colonel et commence une nouvelle carrière chez le constructeur automobile Ford dont il devient le président à 44 ans en 1960.

Le secrétaire d’Etat à la Defense Robert S. McNamara lors d’une conférence de presse au Pentagone en  1965.

Appelé au gouvernement par le président John Fitzgerald Kennedy (1961-1963), il sera son secrétaire d’état à la défense ainsi que celui de Lyndon Baines Johnson (1963-1968).

A ce poste, il ajoutera donc à son palmarès la guerre du Viêt Nam avec le bombardement massif des populations civiles et le « napalmage » à grande échelle.

Sous la pression de l’opinion publique américaine contre la guerre du Viêt Nam, il démissionne de son poste en 1965.

A peine parti du gouvernement, McNamara est nommé président de la Banque Mondiale qu’il dirigera jusqu’en 1981.

Son arrivée marque un tournant radical pour la cette institution qui abandonne sa vocation d’aides aux pays en voie de développement pour mettre en place une politique de dépendance où la dette devient l’arme géopolitique principale.

Ainsi, de 1968 à 1973, la Banque mondiale accordera davantage de prêts que depuis sa création en 1945.

Incitant les pays du Sud à souscrire des dettes colossales assorties de conditions les obligeant à financer des travaux pharaoniques inutiles comme des grands barrages ruineux dans un environnement saccagé … Tout cela sans aucun mécanisme de lutte contre la corruption et de détournement des fonds publics.

Ainsi, son action à la tête de la Banque Mondiale pendant 20 ans aura brillamment contribué à façonner l’économie mondiale d’aujourd’hui. Pour bien comprendre, il est essentiel de se mettre à la place des peuples qui ont été confrontés à son action pour comprendre l’étendue des ravages causés par une brillante carrière fondée sur le triptyque « commerce, guerre, dette ».

En 2009, Robert Mc Namara meurt de vieillesse à son domicile à 93 ans, entouré de l’affection de ses proches.

1968 : Arrêt des bombardements américains sur le Nord Viêt Nam.

Désavoué par la population et poussé par ses conseillers, le Président américain Lyndon B. Johnson arrête les bombardements du Viêt Nam du nord en octobre 1968 et annonce le démarrage de négociations de paix. Il n’osera pas briguer de second mandat.

1968 : Election de Richard Nixon en novembre.

Elu en novembre 1968, le président Richard Nixon décide de retirer immédiatement 80.000 soldats du Viêt Nam.

Sous la pression des mouvements pacifistes, le gouvernement américain déclare rechercher désormais la paix et laisse porter la responsabilité et le poids de la guerre aux militaires sud-vietnamiens.

1969 : Le 3 septembre, Hô Chi Minh meurt d’une crise cardiaque à Hanoï.

Ni le retrait partiel des GI’s de Nixon ni la mort du président nord-vietnamien Hô Chi Minh n’arrêtent les communistes nord-vietnamiens qui continuent d’exiger le retrait total des Américains comme condition préalable à un cessez-le-feu.

Les  Nord-vietnamiens intensifient leurs actions militaires contre les forces gouvernementales du Viêt Nam-du-Sud, au Cambodge et au Laos.

1972 : Bombardement au napalm du village de Trang Bang par l’US Air Force.

Le 8 juin 1972, une fillette de neuf ans, Phan Thi Kim Phuc, est prise en photo.

Elle est nue, de face, elle hurle en courant sur une route, grièvement brûlée au napalm lors du bombardement de son village Trang Bang. Elle a les bras écartés, aveuglée par sa douleur, terrorisée au-delà de tout.

Mais les bras de la petite rencontrent d’autres bras et se referment autour du cou de Nick Ut Cong Huynh le photographe vietnamien de la photo. Dans le chaos et les cris d’horreur, abandonnant tout, il la transporte à l’hôpital de Saïgon.

Après 14 mois de martyr, de souffrances et 17 interventions chirurgicales, Kim Phuc est enfin sauvée.

Elle aura donné le prix Pulitzer à Nick Ut pour cette photographie, il lui aura donné la vie. Ils resteront liés.

En 1997, elle lance la Fondation Kim Phuc à Chicago pour aider les victimes de guerre.

Symbole vivant des horreurs de la guerre mais aussi de l’espoir, Kim Phuc est devenue une militante pacifiste qui sera nommée « Ambassadrice de Bonne Volonté » de l’UNESCO en 1997.

1973 : Le 27 janvier, la signature des accords de Paix de Paris marque le retrait des troupes  Américaines du Viêt Nam.

Jane Fonda lors d’un meeting contre la guerre du Viêt Nam dans les années 70.

Les Accords de Paix de Paris de 1973 conclus entre les États-Unis, la République démocratique du Viêt Nam (Nord), la République du Viêt Nam (Sud) et le Front national pour la libération du Sud Viêt Nam (Viêt Cong) mettent fin à 10 années de guerre des Américains au Viêt Nam.

Ces accords permettent aux États-Unis de se retirer « honorablement » du conflit sous la pression populaire tout en évitant une défaite formelle.

Mais la guerre civile vietnamienne n’est pas terminée pour autant

Bilan de huit années de guerre du Viêt Nam.

A Washington, un mur en marbre noir de Bangalore, long de 150 mètres, comporte les noms de 58.256 Américains tués ou portés disparus pendant la guerre du Viêt Nam.

Ce mur commémoratif a été créé en 1982 par une architecte paysagiste américaine d’origine chinoise Maya Lin.

Il n’y a pas de mur pour représenter les 2 millions de Vietnamiens morts, les 3 millions de blessés et les 12 millions de réfugiés.

13 millions de tonnes de bombes américaines ont été larguées sur le sol vietnamien

77 millions de litres de produits chimiques toxiques ont été déversés sur 1,7 millions d’hectares.

Sans parler du napalm, produit incendiaire visqueux qui colle aux objets et aux personnes. Ce n’est qu’en 1980 que ce produit a été interdit d’usage contre les populations civiles par les Nations unies.

La réunification du Viêt Nam

1975 : le 30 avril les troupes du Nord du général Giap entrent victorieux dans Saïgon. C’est la défaite du Sud et la fin de la guerre du Viêt Nam

De droite à gauche : Ho Chi Minh jeune avec le futur maréchal Giap.

Un jour de 1925, bouleversé par les tracts d’Hô Chi Minh distribués sous le manteau, un jeune garçon de 14 ans embrasse la cause révolutionnaire et commence à militer contre la présence française.

Il s’appelle Vô Nguyên Giap.

Quelques années plus tard, il abandonnera son métier de professeur d’histoire, et deviendra le stratège de la victoire sur les Français à Diên Biên Phû en 1954 ainsi que de l’offensive du Têt contre les Américains en 1968.

Soldat autodidacte, admiré et respecté même par ses ennemis, le général Giap n’a suivi les cours d’aucune académie militaire.

Il est le seul général ayant vaincu à la fois l’armée française et l’armée américaine au cours de sa vie. Il est mort en 2013.

1975 : Un pays réuni mais des vainqueurs et des vaincus séparés.

Ce ne sont pas les Vietnamiens qui ont coupé leur propre pays en deux, créant de toutes pièces des ennemis mortels de même sang et de même culture, séparés par le 17ème parallèle.

Les coupables sont les Français puis les Américains et enfin ceux qui ont laissé faire.

Mais ce sont les Vietnamiens qui en paieront les conséquences.

En effet, une fois « le mur » du 17ème parallèle tombé, il y aura encore pendant des générations, des vainqueurs au nord et des vaincus au sud.

Seules les surfaces s’ajoutent sans problème. Pour les hommes, il faudra du temps, beaucoup, de la force, beaucoup, et du pardon, beaucoup, pour refaire un pays avec ces deux morceaux.

Cette vision, pessimiste mais réaliste, d’un après-guerre fratricide et idéologique, plus de deux millions de Vietnamiens l’ont eu et « choisirent » de fuir leur pays pour échapper à l’inconnu, aux représailles, à la pauvreté et par crainte de la dictature communiste. 

Ce sera l’exode apocalyptique des boat people vietnamiens.

1976 : 2 juillet, réunification officielle en une République socialiste du Viêt Nam avec Hanoï pour capitale. Début de l’embargo américain qui étranglera le Viêt Nam pendant vingt 20 ans.

Les deux Viêt Nam se réunissent pour former l’actuelle République socialiste du Viêt Nam, dirigée par le parti communiste et dont la capitale est Hanoï, ex-capitale du Viêt Nam du Nord. Saïgon devient Hô Chi Minh Ville.

En réaction à la création de ce pays communiste, les Américains en décrètent l’embargo.

L’étoile or du drapeau vietnamien représente l’unité du Viêt Nam.

Les pointes de l’étoile symbolisent l’union des ouvriers, des paysans, des soldats, des intellectuels et de la jeunesse travaillant ensemble pour la construction du socialisme.

Le fond rouge rappelle le sang versé pour l’indépendance.

Les anciens drapeaux vietnamiens étaient également or et rouge. L’or représentait la couleur de peau du peuple vietnamien. Les différents motifs de couleur rouge symbolisaient les trois régions : le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine.

1979 : Guerre du Viêt Nam contre la Chine.

Suite au massacre de paysans vietnamiens par les Khmers Rouges soutenus par la Chine, le Viêt Nam, épaulé par l’URSS, envahit le Cambodge, met fin au régime des Khmers Rouges et y restera  onze ans.

1980 : Le major général Pham Tuân est le premier cosmonaute vietnamien et le premier asiatique non soviétique à être allé dans l’espace.

Parti le 23 juillet 1980 du cosmodrome de Baïkonour, à bord du vaisseau soviétique Soyouz 37, pour la station Saliout 6, son séjour dans l’espace dura 7 jours, 20 heures et 42 minutes.

1989 : Retrait des dernières troupes vietnamiennes du Cambodge

1991 : Normalisation des relations du Viêt Nam avec la Chine.

1993 : Voyage au Viêt Nam du président français François Mitterrand, militant actif pour la levée de l’embargo américain.

1994 : Levée de 20 ans d’embargo américain contre le Viêt Nam.

Bill Clinton, le 42ème président des Etats-Unis, qui n’a jamais porté l’uniforme et a donc échappé à la conscription lors du conflit vietnamien, décide de lever l’embargo commercial décidé par les Etats-Unis, vingt ans plus tôt, contre le Viêt Nam.

Bien qu’une majorité d’Américains y soit favorable, la levée de l’embargo suscite la colère des associations d’anciens combattants qui voient disparaître le seul moyen d’obliger Hanoï à dire la vérité sur les soldats américains prisonniers ou portés disparus durant les combats et dont le sort n’a pas été élucidé.

Au Viêt Nam, des associations également en colère se battent pour obtenir réparation de la part des industries qui ont fourni à l’armée américaine les produits chimiques, en sachant pertinemment qu’ils étaient toxiques pour l’homme et en ayant une parfaite connaissance de leur usage : exterminer un peuple par peur d’une idéologie.

Effectivement, en plus des bombes classiques, les américains ont répandu 77 millions de litres de défoliants, d’herbicides et de désherbants divers et variés dont le plus tristement connu est l’agent orange à base de dioxine.

Agent orange et blanc efficaces contre le haricot, le soja, le frangipanier, le magnolia … Agent bleu contre les céréales, le bambou, le bananier … Orange, blanc, bleu, tous très efficaces contre l’homme.

L’impact sur l’environnement a été dévastateur mais plus encore sur les hommes dont les effets persistent aujourd’hui trois générations plus tard : malformations, cancers, maladies physiques et mentales, fragilités génétiques diverses.

Aujourd’hui on parlerait de crime de guerre, de crime contre l’humanité.

Le travail de ces associations est très difficile car elles ne peuvent attaquer directement le gouvernement américain. En effet, une des conditions de la levée de l’embargo qui étranglait depuis 20 ans le Viêt Nam, est le renoncement à tous dédommagements pour les victimes de guerre.

1995 : Adhésion du Viêt Nam à l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean). Reprise des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et le Viêt Nam.

L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays. Elle a été fondée en 1967 par l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, Singapour et la Thaïlande, dans un contexte de guerre froide pour faire barrage aux communistes, développer la croissance de la région et assurer sa stabilité.

Les cinq autres pays sont  Brunei (1984), le Viêt Nam (1995), le Laos (1997), la Birmanie (1997) et le Cambodge (1999).

1997 : En juillet, Bao Dai, le dernier empereur du Viêt Nam, meurt à Paris.

L’empereur Bao Dai à Hong Kong en 1948

Après 42 ans d’exil doré, Bao Dai meurt le 31 juillet 1997 à Paris, en laissant deux fils, quatre filles et après avoir laissé à la postérité un ouvrage tout à sa gloire intitulé « Le Dragon d’Annam » publié en 1980 aux éditions Plon.

Sa volonté d’occidentaliser le Viêt Nam, son désir de ménager la puissance coloniale et surtout ses propres intérêts, ont sapé le prestige de la monarchie dont il était le dépositaire et ont sans doute favorisé la montée des communistes nationalistes.

Personnage politique controversé, jouet des Français puis des Américains, aristocrate mondain, son goût du luxe et des plaisirs lui a trop souvent fait manquer à ses devoirs sauf à son profit.

Bao-Dai incarne l’empereur dont le manque de conscience nationale a largement facilité la fin d’un Viêt Nam aristocratique et traditionnel.

2000 : En juillet, signature d’un accord commercial entre les Etats-Unis et le Viêt Nam.

Cet accord porte sur l’ouverture de l’économie vietnamienne et prépare l’entrée du Viêt Nam dans l’Organisation Mondiale du Commerce.

2000 : En novembre, voyage du président Bill Clinton à Hanoi.

C’est la première visite d’un président américain depuis la guerre du Viêt Nam.

2003 : En février, Accord commercial sur le textile entre l’Union européenne et le Viêt Nam.

2005: En juin, visite du premier ministre Vietnamien, Pham Van Khai, aux Etats-Unis.

C’est le premier voyage d’un dirigeant vietnamien depuis la guerre du Viêt Nam.

2005 : En novembre, adoption par l’Assemblée nationale du Vietnam de la 1ère loi anti-corruption.

2006 : En novembre, Adhésion du Viêt Nam à l’organisation Mondiale du Commerce (OMC)

Après 12 ans de négociations, les membres de l’Organisation Mondiale du Commerce accueillent le Viêt Nam comme 152ème membre, un des derniers pays communistes de la planète.

2007 : le 16 octobre, élection du Viêt Nam au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.

Le Conseil de sécurité des Nations unies est l’organe exécutif de l’Organisation des Nations unies (ONU).

Responsable du maintien de la paix et de la sécurité internationale, il dispose pour cela de pouvoirs spécifiques tels que le maintien de la paix, l’établissement de sanctions internationales et l’intervention militaire (casques bleus).

Le Conseil de sécurité est composé de quinze membres : cinq permanents pourvus du droit de veto (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) et dix élus pour une durée de deux ans.

2012 : Le 10 avril, décès du résistant Raymond Aubrac à 97 ans.

Hô Chi Minh, Lucie Aubrac et sa fille Elizabeth, en 1946.

A la nouvelle de la mort de Raymond Aubrac le 10 avril 2012, le président vietnamien Truong Tân Sang adresse à la famille du résistant français, une lettre de condoléances, au nom de l’Etat et du peuple vietnamiens.

Lucie et Raymond Aubrac, amis intimes du Président Hô Chi Minh, ont sans cesse milité pour le rapprochement des peuples vietnamien et français.

Raymond et Lucie Aubrac sont une figure de la lutte contre le nazisme mais dans le couple, c’était Lucie qui captait la lumière. C’est elle qui organisa les évasions de Raymond, lorsqu’il fut pris par l’ennemi. La première fois, elle ne s’appelait pas encore Aubrac.

Lucie Aubrac est décédée en 2007. Son personnage a été porté à l’écran par Claude Berri en 1997 sous les traits de Carole Bouquet et avec Daniel Auteuil.

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