Présentation – origine
Les Nùng sont divisés en plusieurs sous-groupes:
Nùng Inh, Nùng, Dính, Nùng An, Nùng Phàn Sinh, Nùng Cháo etc…
La plupart des Nùng du Vietnam ont migré du Guangxi, en Chine, il y a environ 300 ans.
Au Vietnam, les Nùng sont localisés dans les régions montagneuses, dans les forêts profondes ou dans les vallées dont l’altitude ne dépasse pas 300 mètres. Ils vivent souvent mêlés aux Tày dans les provinces de Haute Région. Leur concentration la plus importante est à Lạng Sơn et à Cao Bang.
Ils sont culturellement très proches des Tay avec qui ils partages des rites et des zones d’habitat.
Culture vivrière
Les Nùng pratiquent à la fois la riziculture inondée et la riziculture sur brûlis. Ils cultivent aussi les plantes maraîchères, les fruits, mais surtout quelques plantes de haute valeur économique comme, l’anis étoilé, la cannelle ou l’amome (plante médicinale). Les Nùng sont par ailleurs des maîtres-éleveurs.
Les maison – les villages
La plupart des Nùng vivent dans des maisons sur pilotis mais il existe quand même une petite minorité qui préfère des maisons au ras du sol et au mur en pisé ou en briques. Avant de construire la maison, le propriétaire doit examiner minutieusement l’horoscope de son âge pour trouver l’année propice à la construction.
La famille
Les Nùng sont patriarcales tout en respectant les femmes…
Les jeunes Nùng commencent à faire leurs premières rencontres amoureuses à l’âge de 15-16 ans quand ils partent travailler aux champs et surtout dans les fêtes. Leurs parents leur laissent le choix de la personne élue, tout en gardant le dernier mot. Une festivité de noces Nung peut durer trois jours. A la différence de certaines autres ethnies vietnamiennes, les parents de la mariée se chargent de lui assurer tout le confort matériel élémentaire d’une vie de couple.
Les costumes
Les Nùng ont l’habitude de porter des vêtements assez simples d’étoffes de couleur indigo, sans broderies et sans motifs. Celle-ci est en harmonie avec la nature dans un environnement vert qu’est la forêt. Leur vêtement peut varier de la couleur claire jusqu’à la couleur foncée de l’indigo en fonction de la préférence de chaque groupe Nùng. La couleur indigo reste le symbole de fidélité.
Dans le costume traditionnel des femmes, quel que soit le groupe Nùng, on trouve toujours un turban carré, une veste à 5 pans boutonnée sous l’aisselle droite et qui descend jusqu’au dessous de la hanche et un pantalon (chân què) dont les bords supérieurs sont rabattus avec une ceinture retournée.
En fonction du groupe Nùng, il y a une légère modification au niveau de la veste. Leurs bijoux en argent les protègent contre les mauvais vents nuisibles à leur santé.
Les croyances
Les Nùng et la légende de Báo luông Slao Cải. C’est l’histoire du géant bienfaiteur qui avait défriché la terre et qui leur avait appris à y faire pousser du riz, du maïs, du coton, tout ce dont ils avaient besoin.
Les Nung perpétuent le ‘thanh minh’, tradition qui veut que tous les membres de la famille apportent des fruits, des friandises et des papiers votifs sur les tombes des ancêtres.
Les arts
Les minoritaires ethniques Nùng An de Phuc Sen sont réputés comme étant d’excellents forgerons – ceux de Phia Thap ont la particularité de la fabrication de bâtonnets d’encens, métiers traditionnels transmis de père en fils. Ils font aussi, le tissage, la menuiserie, la céramique, la vannerie, la fabrique de papier dó.
Lorsqu’ils sont confrontés à une situation qui dépasse leur entendement, les Nùng s’adressent aux divinités, par l’intermédiaire des chanteuses de Then, avec leurs Tinh (instrument de musique à deux cordes) et avec leurs voix veloutées, celles-ci étaient alors l’égal de celles des fées.
Ils sont culturellement très proches des Tay avec qui ils partagent le Làng oi est, un chant alterné traditionnel entre hommes et femmes.
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