Ethnie Gié Trieng du Tay Nguyen, hauts plateaux du centre Vietnam
Gié Trieng, une fascinante ethnie qui vit dans les régions montagneuses du Ngoc Linh, Hauts Plateaux du centre Vietnam.
Dans les provinces de Kon Tum et de Quang Nam, du Tay Nguyen, hauts plateaux du centre Vietnam, l’agence locale de voyage, Vietnam Evasion, vous guide en circuit à la rencontre de la minorité ethnique Gié Trieng.
L’histoire situe l’origine de l’ethnie Gié Trieng au Laos

Une partie du peuple Gié Trieng vit au sud-est du Laos.
Néanmoins, l’ethnie Gié trieng est installée depuis longtemps au nord et à l’ouest de la chaîne de montagnes Ngoc Linh au Vietnam. Ils occupent principalement les provinces de Kon Tum (Hauts Plateaux du Centre Vietnam -Tay Ngyen) et Quang Nam (Centre Vietnam), le long de la piste Ho Chi Minh, frontalière du Laos.
Au recensement de 2019, leur population était de 63 000 au Vietnam, aujourd’hui il semble que la population ait diminué.
Appartenant à la famille linguistique môn-khmère, les Gié Trieng se répartissent en trois groupes : les Trieng, et Ve à Kon Tum et les Mơnoong ou Pơnoong, dans la province de Quang Nam.
Croyances, chaque chose a une âme chez les Gié Trieng
Les Gié Trieng sont polythéistes et sont convaincus que chaque chose a une âme. Ils croient aux démons et aux génies, le ciel, Yang, est leur divinité suprême.
Pour les Gié Trieng, l’âme d’une personne se cache dans ses oreilles, après la mort elle se transforme en oiseau et s’envole au ciel, vers les ancêtres.
Les activités rituelles sont nombreuses et diversifiées, ainsi que les tabous et les contraintes :
Fêtes traditionnelles et sacrifices chez les Gié Trieng
Anciennes traditions, les cérémonies et les sacrifices permettent de perpétuer les multiples aspects de la culture Gié Trieng.
Comme les autres peuples du Tay Ngyuen, Hauts Plateaux du Centre Vietnam, le peuple Gie Trieng préserve de nombreuses fêtes traditionnelles parmi lesquelles la cérémonie du sacrifice du buffle.
La cérémonie de sacrifice du buffle, destinée à prier pour une vie paisible et prospère, célèbre, entre autres, l’achèvement d’une nouvelle maison Rong (maison communale) du groupe ethnique Gié Trieng.
La peinture et la musique des gongs (principal instrument cérémoniel), la danse Xoang, les chants et les costumes sont un langage de communication entre villageois et avec le monde spirituel.
La danse Xoang mime en particulier les activités quotidiennes liées à la production agricole : semer, désherber, chasser les ravageurs. On suit le rythme des gongs à petits pas, en balançant légèrement son corps, en pliant ou étirant ses bras. On danse en rond autour d’une perche rituelle installée devant la Rong.
Les gongs : Objet précieux, le pouvoir du gong est peu commun, c’est un des moyens de communiquer avec les esprits, chaque gong abrite un géni… Les gongs sont utilisés lors des fêtes, à l’occasion d’une nouvelle récolte, des mariages ou de nouvelle construction d’une Rong.
Lorsque les gongs retentissent, tous les villageois se réunissent.
La flûte dinh tut et son conte populaire : « Il y a longtemps, vivait une famille de six enfants. Pauvres et nombreux, les parents partaient souvent travailler loin dans la forêt. À la maison, les six enfants passaient des nuits à pleurer, se serrant les uns contre les autres. Un soir, au cœur des montagnes et des forêts obscures, le chant d’un grillon se fit entendre. Dans un coin de la maison, il y avait des tubes de bambou. L’aînée les prit et souffla dessus en imitant le chant du grillon pour apaiser les petits.
L’étrange son provenant du tube de bambou imprégnait chaque racine et chaque brin d’herbe, dissipant instantanément la tristesse ».
Ainsi naquit le dinh tut, avec le gong et le tambour, il accompagne toutes les cérémonies.
Les Gié Triêng habitent dans de longues maisons sur pilotis

Le village, unité sociale des Gié Trieng, est confié au chef du village, appelé patriarche. Il est le maitre du village, connaît les coutumes et les pratiques, et est le décideur final lors des réunions du conseil des patriarches..
Le village dispose d’un Conseil de patriarches composé des maîtres, des personnes âgées des familles et des commandants militaires.
Les maisons sont sur pilotis avec souvent un toit formant une carapace de tortue, les deux extrémités étant décorées de cornes de buffle. Dans la culture Gié Triêng, le buffle n’est ni un moyen de production, ni une source alimentaire, c’est un animal sacré qui ne doit être destiné qu’aux divinités. Cette croyance explique la forte présence de ce symbole sur les maisons de cette ethnie.
Les maisons entourent la Rong, la maison communale.
La maison des Gié Trieng est séparée en deux parties par un couloir transversal, une partie étant réservée aux hommes et l’autre aux femmes.
La place des personnes âgées est à côté du foyer pour profiter de la chaleur. Plus loin, c’est le compartiment des parents, les jeunes occupent le compartiment extérieur, les garçons à l’âge de 10 ans vont vivre dans la Rong.
Dans la province de Kon Tum, il est fréquent de voir les Gié Triêng vivre à plusieurs familles sous un même toit.
Dans chaque maison, l’espace le plus important est la cuisine. L’étagère au-dessus du foyer sert à conserver les semences, la viande et les paniers. Toutes les activités spirituelles se déroulent à côté du foyer. À cet endroit se trouve également un pilier, dont le sommet est considéré comme le sommet sacré de la maison. On y accroche les animaux qu’on a ramenés des chasses.
La Rong, réservée aux activités communautaires, située au milieu du village, est érigée sur dix piliers en bois, capables de résister aux termites. Le toit évoque le dos d’un buffle. La Rong des Gié Trieng n’est pas très élevée, le plancher se trouvant à une hauteur d’environ 1,4 mètre. À l’extérieur et à l’intérieur, et notamment sur les portes, les représentations de cornes de buffle abondent. On trouve également des symboles de têtes de sanglier qui, avec les cornes de buffle, représentent la force physique et spirituelle des villageois.
Cultures agraires et ressources
L’ethnie Gié Trieng cultive du riz de montagne, ils savent pratiquer la riziculture inondée, planter des hévéas et des caféiers.
En plus des produits agricoles, les pommes de terre, le manioc, les Gié Triêng élèvent des poulets, des cochons pour se nourrir et des buffles et des chiens pour le sacrifice.
Ils sont très doués pour la vannerie, le tissage et la poterie alimentaire.
Dans chaque village Gié Triêng, il y a obligatoirement une forge où l’on martèle les gongs et forge les outils agraires.
Ils plantent généralement du coton en mai et le récoltent en octobre. Après la récolte, le coton est séché et ébouriffé, puis filé et teint avant d’être tissé pour confectionner des vêtements.
Les costumes traditionnels des Gié Trieng

Chaque costume possède une beauté singulière, témoignant d’un goût raffiné et ne peut être confondu avec ceux d’un autre groupe ethnique.
Le costume traditionnel pour les femmes comprend : une jupe, une chemise, des jambières et des robes. Les femmes ont de longs cheveux qu’elles enroulent derrière la nuque. Elles ornent leurs tenues de nombreux bijoux.
Les hommes portent : des pagnes, des vestes, des foulards et des chapeaux. Les hommes ont les cheveux courts et portent des foulards indigo. Ils ont les oreilles percées et portent des boucles d’oreilles en bois précieux, en bambou ou en ivoire et arborent des tatouages aux motifs géométriques.
Le plus remarquable du costume traditionnel de l’ethnie Gié Trieng réside dans le port d’un manteau, une sorte de vêtement enveloppant portant des marques ancestrales.
Les Bhnoong (groupe Gié Trieng de la chaîne de montagnes de Truong Son, Quang Nam) portent des leggings. Cette façon de s’habiller, encore populaire, protège du froid et des piqûres d’insectes.
Ils portent des bijoux : des colliers, des boucles d’oreilles en bois, en os ou en ivoire, des bracelets, et des chaînes de cheville.
Les Gié Trieng profitent de leur temps libre pour tisser leurs étoffes. Leurs métiers à tisser, assez rudimentaires, ne permettent de tisser que des bandes étroites qui seront cousues dans le sens de la longueur pour confectionner jupes, robes et manteaux.
Grâce à leur habileté, les filles Gié Trieng créent des costumes traditionnels et des châles aux motifs et aux couleurs uniques, noir indigo aux broderies rouges et blanches.
Chez les femmes, la tradition de porter le costume est toujours d’actualité lors des festivals et des cérémonies.
Chaque famille possède un costume. Aujourd’hui, au quotidien, les Gié Trieng s’habillent de façon plus simple et plus pratique, s’inspirant des Kinh.
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Dans le Tay Nguyen, la nature, forte des rivières, des ruisseaux, des montagnes, des forêts et des rizières, offre un paysage exceptionnel.
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